C'est quoi le « syndrome de la Schtroumpfette », qui dénonce une stéréotypisation des femmes dans les œuvres culturelles ?
Avez-vous déjà entendu parler du « syndrome de la Schtroumpfette » ? Il s’agit d’une expression née au début des années 90 et qui pointe du doigt la sous-représentation et/ou la mal-représentation des personnages féminins dans les œuvres de fiction, majoritairement audiovisuelles.
La vague de solidarité post MeToo a eu de nombreux impacts sur la société et a remis au centre du débat la question de la représentation des femmes dans la société et donc, dans les œuvres culturelles qui en découlent. En 1991, l’essayiste américaine Katha Pollitt invente l’expression « Smurfette principle » (« principe de la Schtroumpfette ») dans un article du New York Times d'avril 1991. Dans cet article, elle déplore la sous-représentation ou la mal-réprésentation des personnages féminins, de manière volontaire ou inconsciente, dans les œuvres culturelles, notamment celles de la culture populaire qui touche le plus grand nombre : « Les séries télévisées récentes ont souvent seulement des personnages masculins, comme Garfield, ou sont organisées selon ce que j'appelle le syndrome de la Schtroumpfette : un groupe de copains, accompagnés d'une seule femme, en général définie de manière stéréotypée… Le message est clair. Les garçons sont la norme, les filles la variation ; les garçons sont centraux quand les filles sont à la périphérie ; les garçons sont des individus alors que les filles sont des stéréotypes. Les garçons définissent le groupe, son histoire et ses valeurs. Les filles existent seulement dans leur relation aux garçons ».
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