Chapeau de cow-boy : le retour d’un grand héros

Aussi fameux que les aventuriers qui l’ont porté dans les westerns hollywoodiens, il revient au galop !

En voilà un qui a de la gueule. On ne parle pas ici du couvre-chef des dandys et autres canotiers ou trilbys qui se la pètent, l’été venu, en derbys pointus, mais du vrai chapeau des légendes, rendu célèbre par des acteurs tels que John Wayne, Gary Cooper ou Henry Fonda. Il inspire aujourd’hui encore les hommes qui l’enfilent avec un jean et une chemise aux manches négligemment retroussées. Cool, viril, c’est tout.

Popularisé par Buffalo Bill, figure de la conquête de l’Ouest, le chapeau de cow-boy façonne depuis le milieu du XIXe siècle l’image du bouvier solitaire chevauchant sa monture vers le soleil couchant. C’est après un séjour dans le Far West que John B. Stetson, fils d’un chapelier d’Orange, dans le New Jersey, a l’idée en 1865 de créer un chapeau à bord large et plat, doté d’une calotte haute protégeant des intempéries, de la poussière, des branches basses et même des insectes. Baptisé « Boss of the Plains », cet accessoire est capable de braver la rudesse de l’Ouest, quand il ne sert pas de verre à eau ou de fouet à cheval et à bétail. Très vite, la John B. Stetson Company – dont l’usine principale se situe à Saint Joseph, dans le Missouri – devient le plus grand fabricant de chapeaux au monde (plus de 2 millions de pièces en 1906). Au fil des décennies, il change légèrement de forme et devient celui qu’on connaît aujourd’hui : son bord pour ne pas gêner la course du lasso, et sur sa calotte apparaissent des creux et des bosses, permettant de le manipuler plus facilement.

Le chapeau de cow-boy, longtemps ringardisé, aujourd'hui symbole de la coolitude

Les années 1930-1940 l’élèvent au rang des mythes du vestiaire masculin : c’est la grande époque des westerns, comme « La chevauchée fantastique » (1939) ou(...)


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