Chiara Mastroianni à l'affiche de « Marcello Mio » : « Christophe me fait un cadeau incroyable avec ce film ! »

Chiara Mastroianni est éblouissante dans Marcello mio, le très beau film de Christophe Honoré, en compétition officielle du 77e Festival de Cannes. Entre réel et fiction, français et italien, l'actrice entre dans la peau de son père, Marcello Mastroianni, avec une grâce rare. Pudique, sensible, intelligente et d'une grande gentillesse, elle se confie sur ce rôle particulier qui lui tient à cœur. On se prend à rêver qu'elle reçoive le Prix d'interprétation féminine, le 25 mai, lors de la cérémonie de clôture, tant elle nous touche profondément.

Quelle a été la genèse de ce projet assez unique ?

Marcello mio fait écho au Ciel de Nantes, la pièce qu'avait écrite Christophe Honoré et dans laquelle je jouais. Je ne crois pas qu'il aurait imaginé la folle histoire du film s'il n'avait pas déjà abordé au théâtre les fantômes et les souvenirs avec lesquels on vit. Comme moi, Christophe a perdu son père très jeune, et sa pièce racontait l'histoire d'un réalisateur qui, après l'échec de son projet de film sur sa famille, voit les fantômes de ses proches débarquer dans un vieux cinéma abandonné.

Les deux projets posent cette même question : comment continuer sa vie et réinventer une conversation imaginaire avec ceux qui ont disparu ? Beaucoup se reconnaîtront dans ce que raconte le film à travers la crise d'identité, l'importance de l'amitié dans les moments diffciles, l'unité se créant autour d'un être à la dérive, la compassion d'une mère pour sa fille qui pleure son père…

Comment Christophe Honoré vous a-t-il convaincue ?

Au début, il m'a juste demandé si j'acceptais qu'il réalise un film sur mon père. Il m'avait confié le rôle de sa tante dans le Ciel de Nantes, et moi, avec ce film, je lui confie naturellement mon père. Il ne m'a posé que des questions basiques sur notre famille, comme « Est-ce qu'on écoutait de la musique ? », « Est-ce qu'on avait des animaux ? »… Christophe a extrapolé à partir de vérités, a tourné dans l'immeuble où nous...

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