Christian Clavier a-t-il la grosse tête ? Pour lui, "Les succès rendent arrogant"
À l'affiche du film "Astérix et Obélix contre César", ce lundi 13 février 2023 sur TF1, Christian Clavier fait partie des visages biens connus du public français. Le comédien a toujours remporté un franc succès, qui lui est parfois monté à la tête, comme il l'a confié par le passé.
Des "Visiteurs" à "Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?", en passant par les différentes fois où il s'est glissé dans la peau d'Astérix le Gaulois, Christian Clavier expose son talent face aux caméras depuis plus de 40 ans. L'acteur a tourné dans bon nombre de films à succès, après avoir été révélé au café-théâtre dans la troupe du Splendid, dont il est toujours très proche. Le cinéma lui a ouvert ses portes dans les années 70, et son ascension a été rapide. Trop, peut-être, puisque le comédien avoue avoir attrapé la grosse tête...
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Il affirme être "arrogant", et s'en prend aux critiques cinéma
Interrogé par le magazine Première, Christian Clavier n'a pas hésité à renvoyer les journalistes dans les cordes, face aux mauvaises critiques des "Bronzés 3", leur reprochant de nier son succès et celui de ses projets : "C'est fou. J'ai l'impression que vous n'aimez pas le cinéma populaire (...) Cela devient compliqué de parler avec vous de manière objective." Et de leur signaler : "Écoutez, il va falloir qu'on change de braquet parce que sinon ça ne va pas le faire (...) Parce que là, vous m'ennuyez. Dans le sens "boring", scolaire." Il faut dire que le comédien du Splendid ne s'en cache pas : "Les succès rendent un peu arrogant, ce qui n'aide pas beaucoup. Il faut les domestiquer." Lui-même avoue avoir été "un peu infernal, un peu péremptoire" avec son entourage, fort de sa célébrité et de son succès auprès du grand public.
Un public qu'il tient à continuer à séduire, puisqu'il l'affirme : "J’ai toujours adoré interpréter des Français. Je suis passionné par le regard ironique, critique et extraordinairement empathique que j’ai sur eux – et qu’ils ont sur moi. C’est un aller-retour." Et de préciser : "Il n’y a rien de prétentieux dans ce que je vous dis. C’est mon rapport au public." Et puis, il en a conscience : ses films font chaque année partie des plus vus au box office : "Quand un film fait plus de 10 millions d’entrées, vous pensez sincèrement qu’il n’est pas apprécié ? Comme vous ne l’aimez pas, votre goût supplante la réflexion objective. Je ne dis pas qu’il s’agit d’un film sans défauts et je suis prêt à en parler. J’ai toujours une vision très critique de ce que j’ai fait. Mais je crois profondément que quand un film rencontre le public, il fonctionne."
Un acteur pas toujours facile à cadrer
S'il est proche de bon nombre de grands noms du cinéma, Christian Clavier a aussi quelques détracteurs au sein de la profession, et notamment des personnes qui lui reprochent son côté "chiant". Cela a été le cas pour Michaël Youn, qui a eu l'occasion de travailler avec lui sur le tournage de "Retour chez les Malawas", et qui n'a pas hésité à confier à l'antenne d'Europe 1 que Christian Clavier avait été "relou" : "On n’est pas de la même génération, on ne supporte pas de la même façon la chaleur", a-t-il affirmé avant de préciser avec une petite touche d'humour dans la voix : "Oui, il est chiant." "On n'a pas accroché humainement. Je ne lui fais pas porter le chapeau. Je dis juste qu'on n'a pas accroché humainement. On était deux aimants similaires, ça se repoussait un petit peu. C'était en Afrique du Sud, il faisait 56 degrés, on était tous un peu perdus. On est tous devenus un peu dingues, et les rapports étaient extrêmement tendus, extrêmement désagréables", a-t-il précisé au Figaro.
Interrogé par le site belge Télépro, Christian Clavier, assumait toutefois son côté "incontrôlable" : "J'aime beaucoup travailler en amont pour improviser, je suis incontrôlable sur un plateau et c'est ça qui m'amuse. On ne sait jamais comment je vais réagir. Si je ne les surprends pas alors je ne vais pas vous surprendre." Une façon d'être qu'il ne compte pas changer.
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