Clara Luciani au cinéma dans « Joli Joli » : « Sans liens, je ne suis rien »
La chanteuse héroïne, au cinéma, d'une comédie musicale qui sort le 25 décembre ? C'est vraiment « Joli Joli », comme l'annonce le titre du film de Diastème. Ce premier rôle ne sera pas le dernier tant Clara Luciani joue, et chante, juste. A 32 ans, l'interprète de la Grenade s'apprête à partir en tournée, dès le mois de janvier, avec son nouvel album et son bébé sous le bras. Rayonnante, un sourire XXL sur les lèvres, elle est, à elle toute seule, notre petit miracle de Noël.
Avez-vous reçu ce film comme un présent ?
Totalement. Je rêvais depuis toujours de jouer dans une comédie musicale. J'adore celles de Jacques Demy, je les connais par cœur. Mais Joli Joli est également un cadeau à un autre niveau, plus personnel encore. Le tournage a commencé quatre mois après la naissance de mon enfant et m'a permis d'opérer une transition douce, de me dire : « Ok, c'est la fin de cette période où je ne fais que pouponner, je me remets au boulot et j'existe de nouveau professionnellement. »
Vous êtes actrice pour la première fois. Avez-vous eu peur ?
Je suis arrivée terrorisée. Mais jouer a été plus facile que je ne le pensais. Le fait d'être sur scène pour mes concerts, d'avoir tourné quelques clips m'a permis d'avoir moins peur de la caméra. J'ai adoré l'exercice, et j'ai été frustrée à la fin du tournage. Je suis déjà prête à recommencer. Au début, pourtant, je ne ressemblais plus à rien et je ne dormais plus la nuit. Or, sur le plateau, tout était joyeux, coloré, les acteurs étaient incroyables. J'ai rencontré Laura Felpin, qui est devenue une amie. Je ne suis pas control freak [maniaque du contrôle] de mon image, mais je suis tellement mal à l'aise avec les photos que j'ai tendance à me trouver immonde sur certaines. Je suis hyperdure avec moi. Tourner m'a aussi fait du bien à ce niveau-là, car on est obligé de lâcher prise, on ne peut pas contrôler chaque plan. J'ai adoré oublier ce à quoi...