Classement Reporter sans frontières : en 2023, la liberté de la presse est « noyée » sous la désinformation

Propagande politique, manipulations économiques, faux contenus générés par l’intelligence artificielle : la désinformation au sens large est une menace majeure pour la liberté de la presse dans le monde, s’alarme Reporters sans frontières (RSF) dans son 21e classement annuel.

Le classement mondial de la liberté de la presse est réalisé par RSF sur la base « d’un relevé quantitatif des exactions commises envers les journalistes » d’une part, et « d’une étude qualitative » de l’autre.

Cette dernière se fonde « sur les réponses de centaines d’experts de la liberté de la presse (journalistes, universitaires, défenseurs des droits humains) à une centaine de questions ».

Sans changement, le pays le mieux noté est la Norvège et le dernier la Corée du Nord. La France gagne deux places et se positionne au 24e rang. Ce « petit gain » s’explique « notamment parce que la situation se dégrade ailleurs », selon Christophe Deloire, secrétaire général de l’ONG. Ainsi, l’Allemagne (21e) perd 5 places, en raison, selon RSF, d’un « nombre record de violences et d’interpellations de journalistes ».

Le Brésil lui réalise une remontée de 18 places et se retrouve 92e du classement après le départ de l’ancien président d’extrême droite Jair Bolsonaro, battu par Lula aux élections fin octobre. « Le Brésil avait beaucoup chuté avec Bolsonaro, qui était violent à l’encontre des journalistes », mais « il n’y a pas de caractère inéluctable au déclin de la liberté de la presse », rappelle Christophe Deloire.

Mais malgré des progrès ici et là, globalement, les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans 7 pays sur 10, la zone Maghreb /Moyen Orient restant la région la plus dangereuse...

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