« Cocotte », « miss »… Edith Cresson et de jeunes élues racontent trente ans de sexisme en politique

Marlène Schiappa recevait Edith Cresson ce vendredi 14 mai, trente ans après sa nomination au poste de première ministre. L’occasion pour les ministres et plusieurs citoyennes engagées pour la parité de constater que le sexisme en politique sévit toujours.

Marlène Schiappa n’avait que 8 ans lorsqu’Edith Cresson prit ses fonctions à Matignon. Trente ans plus tard, la ministre chargée de la Citoyenneté et l’ancienne Première ministre de 87 ans réunies au ministère de l’Intérieur font le même constat : la politique reste hostile aux femmes.

« Au milieu des hommes blancs hétérosexuels, nous les femmes, sommes des intruses », constate la candidate aux élections régionales en Île-de-France. « D’autant plus lorsqu’on est jeunes », ajoute Assia Benziane, adjointe au maire de Fontenay-sous-Bois (94). Celle qui fut la plus jeune élue de France en 2008 se remémore sa nomination et les coups de téléphone reçus par son maire. Au bout du fil, des hommes s’estiment plus qualifiés qu’elle et souhaitent prendre sa place. « C’était pareil pour moi…Interrompt Edith Cresson.Si vous saviez le nombre de gugus qui se voyaient à ma place! »

Marlène Schiappa prise pour une assistante

Une « présomption d’incompétence », selon les mots de Marlène Schiappa, que toutes les participantes à la réunion assurent avoir vécue. La ministre raconte avoir été prise pour une assistante il y a quelques jours encore à l’Assemblée nationale par un secrétaire qui attendait le ministre : « C’est moi, la ministre ! » lui aurait-elle asséné. « J’avais le masque et les cheveux attachés, c’est pour ça qu’il ne m’a pas reconnue. Mais il a vu une femme et s’est dit qu’elle ne pouvait être...

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