Comment le corps réagit-il lorsque nous mangeons trop de fromage ?

What happens to your body when you eat a lot of cheese? [Photo: Getty]
Que se passe-t-il dans le corps lorsqu’on mange trop de fromage ? [Photo: Getty]

À la fin du repas, le monde est divisé en deux groupes : ceux qui veulent un dessert et ceux qui optent plutôt pour le plateau de fromage.

Ces derniers seront sûrement ravis d’apprendre que les fêtes “fromage à volonté” commencent à débarquer, notamment au Royaume-Uni. En même temps, les français en connaissent déjà un rayon à ce sujet, non ?

L’idée de faire la fête tout en incluant du fromage ne nous choque pas, mais comment le corps réagit-il lorsque nous en mangeons trop ?

Manger du fromage est associé à plusieurs bienfaits, car il s’agit d’une bonne source de protéines, de calcium et de phosphore, mais il faut toutefois rester prudent.

Tout excès est mauvais, confie Melissa Kuman, auteure de Delicious Nutritionist.

“Le fromage est un élément sain car il est riche en nutriments, comme l’iode, le phosphore et le calcium, ce qui est idéal pour les os et les dents, mais il a également une forte teneur énergétique et peut avoir des conséquences néfastes sur le corps en cas d’excès”, explique-t-elle.

Impact sur le court terme

Melissa Kuman confie que les effets secondaires immédiats d’une consommation excessive de fromage incluent une sensation de léthargie, un risque accru de maux de tête et des problèmes digestifs liés à une consommation rapide et importante de produits laitiers.

D’après Terry Fairclough, thérapeute spécialiste de la nutrition et fondateur de Your Body Programme, la présence de graisses saturées et de sel dans le fromage impose un certain stress soudain sur le corps.

“Le teneur en graisse, protéines et sel signifie que la digestion peut être difficile et potentiellement mener à une indigestion”, explique-t-il.

Know your cheese limits [Photo: Getty]
Connaissez vos limites “fromage” [Photo: Getty]

Impact sur le long terme

Une consommation de fromage régulière et excessive peut également avoir un impact sur le long terme à cause de sa teneur en graisses saturées et en sel. Les complications incluent ainsi l’obésité, le diabète de type 2 et les problèmes cardiovasculaires, comme les maladies cardiaques et les AVC.

Terry Fairclough explique que les graisses saturées bloquent l’absorption des acides gras essentiels.

“Les acides gras essentiels jouent un rôle crucial”, explique-t-il. “Ils ont des propriétés anti-inflammatoires. Manger trop de fromage peut donc stimuler l’inflammation dans tout le corps, ce qui peut avoir un impact négatif sur les personnes déjà atteintes de maladies inflammatoires, comme l’arthrite”.

De plus, les graisses saturées font inévitablement grimper le cholestérol.

“Si vous faites partie des personnes sensibles au cholestérol, manger du fromage pourrait augmenter le risque de maladies cardiaques et d’AVC”, continue-t-il.

“Les graisses saturées ralentissent également les fonctions du foie, augmentant ainsi la toxicité du corps. Des tissus peuvent finir endommagés, entraînant ainsi certaines maladies, comme le cancer”.

Terry Fairclough confie que certaines personnes sont également plus sensibles à un régime riche en sel.

“Une consommation excessive de fromage riche en graisses saturées et sel peut entraîner de l’hypertension”, ajoute-t-il.

Connaissez vos limites en matière de fromage

Mais, ça ne signifie pas non plus qu’il est temps de signer le divorce avec le fromage. D’après M. Kuman, il suffit simplement de connaître ses “limites camembert”.

“Le contrôle des portions, peu importe l’aliment, est crucial pour que le corps puisse traiter les graisses, le sel et le sucre correctement”, explique-t-elle.

“Une portion de fromage recommandée correspond à environ deux pouces côte à côte (30g). Et nous devrions viser 2 à 3 portions de produits laitiers par jour”.

Marie Claire Dorking