Les confessions d'Artus sur son apparence, et ce moment où il a ressenti un décalage
On le connaît désormais majoritairement pour son film au grand succès “Un p’tit truc en plus”, qui évoque les différences, le handicap, et interroge sur la normalité.
À sa façon, le comédien et acteur Artus a pu, lui aussi, se rendre compte de ce que signifiait de ne pas être dans la norme, du fait de ses quelques kilos “en plus”.
Dans les colonnes de Têtu, à qui il a récemment accordé un long entretien, Artus révèle avoir souffert de grossophobie en arrivant à Paris. S’il avait bien réussi à s’intégrer, jeune, dans un club de rugby, la donne a changé une fois à la capitale.
“C’est en venant à Paris pour faire un stage au Cours Florent qui s’est très mal passé, que j’ai senti un décalage. Là je n’ai vu que des gars longilignes qui m’ont scanné de haut en bas dès mon arrivée. J’avais envie de leur dire : ‘Ben oui, je ne suis pas comme vous, oui j’ai du bide…’ Là, tu te rends compte de ce regard, et il fait mal”, avoue l’acteur de 37 ans.
Vanner tout le monde, incarner tout le monde
Artus admet toutefois avoir tiré des bénéfices de ce surpoids, puisque son premier grand projet au cinéma était basé sur le rôle d’une personne en état d’obésité : “Le premier projet qui m’a permis d’accéder au cinéma, c’est Le Bureau des légendes. Pour cette série, si je n’avais pas fait 130 kilos, je n’avais pas le rôle. Tout le texte est écrit autour de ça. Même dans ‘Un p’tit truc en plus’, je fais des blagues...