La consommation de cannabis engendrerait des changements de l’ADN d’ordre épigénétique
Fumer du cannabis modifie l’expression de nos gènes, autrement dit notre épigénome, par opposition au génome (ADN). Voilà ce qui ressort d’une nouvelle étude scientifique, parue dans la revue Molecular Psychiatry (Source 1).
Epigénome : de quoi parle-t-on ?
L’étude révèle que la consommation de marijuana est associée à des changements dans ce que l’on appelle l’épigénome humain. On parle de modifications épigénétiques : ce ne sont pas les gènes en eux-mêmes qui sont modifiés, mais l’expression de ces gènes. Pour faire simple, nos gènes, notre ADN (ou génome), possèdent une couche d’informations complémentaires qui indiquent si les gènes vont être ou non utilisés. Certains gènes peuvent ainsi être exprimés, surexprimés, ou à l’inverse, inactifs, réprimés, mis sous silence, ce qui aura des suites quant aux protéines qui seront produites ou non par l’organisme à partir de ces gènes. Si nous héritons nos gènes de nos parents, notre épigénome peut lui être modifié par tout un tas de facteurs environnementaux (pollution, alimentation, activité physique, relations et exepériences sociales, tabac, drogues, etc.). Deux vrais jumeaux partagent ainsi un même génome, mais des épigénomes différents selon leurs modes de vie.
Ici, des chercheurs ont analysé des échantillons de sang prélevés à 5 ans d’intervalle sur plus de 900 adultes. Ces derniers ont été interrogés sur leur consommation...