Contraception définitive : La difficulté de faire accepter son choix

Si la stérilisation est autorisée depuis la loi Aubry du 4 juillet 2001, peu de femmes ont recours à cette méthode de contraception et cela se confirme dans les chiffres. 21 490 femmes françaises ont fait ce choix en 2021 d’après la sécurité sociale. C’est beaucoup moins que les autres moyens contraceptifs. D’après une étude de l’INSEE datant de 2016, la pilule, même si son utilisation diminue, reste la préférée de 36,5% des Françaises. La ligature des trompes atteint, quant à elle, le pourcentage beaucoup plus modeste de 4,4%. Pourquoi une telle différence ? «Les gynécologues ne vous proposent pas cette technique même si vous avez eu des enfants et que vous n’en voulez plus. Raison pour laquelle je n’y avais pas pensé avant. Pourtant, avec mes problèmes de tension, toutes les méthodes hormonales sont contre-indiquées. Je ne comprends pas pourquoi on ne nous en parle pas », s’interroge Joséphine, 41 ans. À cause d'un manque d'information chronique et d'un tabou qui empêche les personnes stérilisées de partager leur expérience, le choix de se faire ligaturer les trompes surprend et déclenche des réactions très hostiles.

C'est pourquoi il est intéressant de mettre en lumière cette option pour faire évoluer les mentalités en partageant les témoignages. Afin qu'elle fasse partie, au même titre que les autres, d'une méthode de contraception comme une autre.

«Si un homme ne veut pas d’enfants, on dit que c’est un choix. Si c’est une femme, on lui répète qu’elle changera d’avis» analyse (...)

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