Coronavirus : les travailleuses du sexe, laissées pour compte

Invisibilisées et stigmatisées, ces travailleuses du sexe se retrouvent dans une situation de très grande précarité.

« C’est un public des plus précaires et marginalisés qui soit ». Avec leur statut non reconnu par l’État, les prostituées ne peuvent bénéficier d’aides pour la période du confinement. Avec l’arrêt de leur activité, certaines plongent davantage dans la précarité. « Certaines prostituées se sont mises sous le statut d’auto-entrepreneur ou se déclarent dans des activités de soin à la personne, par exemple. Mais 80 % des prostituées en France sont étrangères, souvent victimes de réseau de traite et donc sans aucun statut du tout. Toutes ces personnes sont évidemment dans des situations difficiles », alerte Claire Quidet, présidente du « Mouvement du Nid », dans « Ouest France ». De son côté, le groupement d’associations sous la Fédération « Parapluie Rouge » a interpellé le gouvernement, rapporte « RTL ». « Un fonds d'urgence doit être créé afin de permettre un revenu de remplacement le temps du confinement, sans condition de régularité de séjour », a appelé l’organisation.

« À court terme, certaines travailleuses du sexe parmi les plus démunies se retrouvent contraintes de braver le confinement, non pas de gaieté de cœur, mais faute de moyens de subsistance car il s'agit de survivre », rappelle la fédération. Pour les associations, un fonds par l’État est « la seule solution pour empêcher les prises de risques associées à l'exercice du travail du sexe (...) C'est une question de santé publique, pour...

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