Couples mythiques : Prince Philip et reine Elizabeth II, love at first sight

EGHAM, ENGLAND - JUNE 24: Queen Elizabeth II and Prince Philip, Duke of Edinburgh attend The OUT-SOURCING Inc Royal Windsor Cup 2018 polo match at Guards Polo Club on June 24, 2018 in Egham, England. (Photo by Antony Jones/Getty Images)
(Photo by Antony Jones/Getty Images)

Il s'est éteint ce vendredi 9 avril 2021, quelques semaines à peine avant son 100ème anniversaire. Le prince Philip a partagé la vie de la reine Elizabeth II pendant plus de 70 ans, et ensemble, ils formaient un couple soudé, unique en son genre. Retour sur l'une des histoires d'amour la plus emblématique de notre ère.

La nouvelle est tombée ce vendredi 9 avril 2021, confirmée par un communiqué de Buckingham Palace : "C'est avec une profonde tristesse que Sa Majesté la Reine annonce le décès de son mari bien-aimé. Son altesse royale est décédée paisiblement ce matin au château de Windsor. D'autres annonces seront faites en temps voulu." Dans quelques semaines, l'époux de la reine Elizabeth II aurait fêté son centenaire, et même s'il s'était retiré de la vie publique depuis 2017, il restait une figure emblématique de la famille royale britannique.

Une rencontre en pleine jeunesse

Né Philippe de Grèce et de Danemark, le prince Philip venait de rejoindre la Royale Navy lorsqu'il a fait la connaissance d'Elizabeth, la fille aînée du roi George VI. Il avait alors 18 ans, elle en avait 13, et la question d'un mariage n'était pas encore envisagée. La future reine en était certaine, ce serait lui et pas un autre. Les deux jeunes gens ont toutefois commencé à se fréquenter, en dépit de la Seconde guerre mondiale qui faisait rage à cette époque. Ils vivent une relation épistolaire qui leur tient beaucoup à coeur. Et ce même si sa famille n'apprécie pas vraiment son amour pour le jeune homme, avec qui elle partage un lointain lien de parenté. Il ne possède pas vraiment de grande fortune, est considéré comme "un prince sans royaume", et ses soeurs sont mariées à des Allemands soupçonnés d'avoir des connexions avec les Nazis, ce qui ne plaît pas du tout à la famille royale britannique. Mais malgré tout, les jeunes gens refusent de se laisser séparer, et finalement un an après la fin des combats, au cours de l'été 1946, qu'il demande au roi la main de sa fille. Si celui-ci accepte, le jeune couple doit patienter jusqu'au 21 ans de la souveraine pour officialiser son amour.

En attendant l'anniversaire de sa promise, Philippe renonce à ses titres royaux grec et danois ainsi qu'à son allégeance à la couronne grecque, se convertit de l'orthodoxie grecque à l'anglicanisme. Il devient sujet britannique par naturalisation : un passage obligé pour devenir l'époux de la future reine d'Angleterre. Il prend officiellement le nom de Philip Mountbatten, nom de jeune fille de sa mère, et les fiançailles officielles du couple sont annoncées au grand public le 10 juillet 1947, pour des noces qui seront célébrées quelques mois plus tard, le 20 novembre 1947. A cette occasion, Philip est fait comte de Merioneth et baron de Greenwich.

Un couple toujours très pudique

Leur mariage a été célébré en grande pompe, suivi par plus de 200 millions de personnes à travers le monde. Elizabeth portait une robe accompagnée d'une traîne de quatre mètre cinquante, brodée de perles et de satin. Elle portait une tiare incrustée de diamants, originalement faite pour son ancêtre la reine Mary, et un collier offert par la reine Victoria. Le gâteau servi à la réception mesurait 2,70m et pesait plus de 220 kilos

Installés à Clarence House, le couple aura quatre enfants : Charles, Anne, Andrew et Edward. Et en parallèle de ses nouvelles obligations, en tant que membre de la famille royale britannique, le prince Philip poursuit sa carrière dans la marine, même s'il sait qu'il va devoir revoir ses ambitions à la baisse, en raison de son statut. A l'époque, il ne se doute pas que son destin va basculer prématurément. En 1952, le roi George VI s'éteint, et Elizabeth devient reine, alors qu'elle n'est âgée que de 26 ans. Dès lors, il doit tirer un trait sur sa carrière, et marcher derrière sa femme : ainsi le veut le protocole.

Si Meghan Markle et le prince Harry se sont souvent illustrés en se tenant par la main lors de sorties publiques, la reine Elizabeth II et le prince Philp ont toujours respecté le protocole avec attention soucieux de donner l'exemple. En public, s'ils ne se privaient pas d'échanger des regards de complicité, les gestes de tendresse étaient rares et respectueux. Galant, le prince offrait toujours son bras à son épouse, quel que soit leur âge. Toutefois, des sources internes au palais royal affirmait qu'ils étaient très tendres en privé, et que parmi les petits surnoms qu'il donnait à la reine, on retrouvait des mots doux tels que "Lilibet", "Darling"... Ou "Ma saucisse."

Un homme dans l'hombre de sa femme

Mais ce protocole, qui sera des années plus tard difficile à vivre pour Meghan Markle, pèse sur le prince Philip. Fougueux, impétueux, il a dû mal à accepter le fait de vivre dans l'ombre de sa femme. Très vite, des tensions apparaissent au sein du couple, même si ce dernier s'efforce de faire bonne figure face au public. Très vite, toutefois, des rumeurs d'infidélité commencent à faire les choux gras de la presse à scandale.

Vidéo. Retour sur le parcours de Meghan Markle.

En dépit des problèmes que peuvent rencontrer leur relation, le prince Philip a toujours représenté un véritable soutien pour son épouse, l'assistant dans ses devoirs de souveraine. "C'est mon roc. Il a tout simplement été ma force et mon soutien", avait-elle déclaré à son sujet en 2011. Conseiller dans l'ombre, soutien de son fils le prince Charles de son histoire d'amour avec Lady Diana, le prince Philip s'est toujours illustré par son sens du devoir, qui lui a permis de surpasser son caractère impétueux. "Mon premier, second et ultime emploi est de ne jamais laisser tomber la reine", affirmait-il. A la vie, à la mort, en dépit de ses problèmes de santé. Depuis 2012, le prince Philip a en effet multiplié les séjours à l'hôpital, d'abord à cause d'infections à répétition au niveau de la vessie, puis d'une opération à la hanche, ou encore d'un accident de voiture en 2019, alors qu'il était lui-même au volant de son véhicule. A la suite de cet accident, le nonagénaire avait d'ailleurs fait le choix de rendre son permis de conduire, bien conscient qu'à son âge, cela commençait à être un exercice périlleux. Sa dernière hospitalisation remonte au mois de février 2021, quelques semaines après qu'il ait été vacciné contre la Covid-19. Une hospitalisation "de précaution", précisait un communiqué, qui affirmait que le prince avait été "admis à l'hôpital après s'être senti indisposé et doit rester quelques jours en observation". Le 3 mars dernier, il avait subi une opération du coeur, mais avait pu retrouver son domicile et son épouse depuis quelques semaines. Pour finalement s'éteindre auprès des siens.

A la tête d'une véritable dynastie

Tout au long de sa vie, la reine Elizabeth a en effet été la femme d'un seul homme. En 2021, le couple aurait dû fêter ses 74 ans de mariage, et leur famille s'est largement étendue, d'union en union. Quatre enfants, huit petits-enfants, 10 petits enfants, grâce aux naissances notamment des enfants de Harry et Meghan et de William et Kate. Ses dernières années, les rares apparitions publiques du prince Philip, dont la santé était diminuée depuis une petite dizaine d'années déjà, étaient à l'occasion de grands événements familiaux : naissances, baptêmes, mariages, cérémonies en l'honneur de son épouse... Plus que tout, Philip tenait à sa famille, qui restait sa priorité ultime.

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