Covid-19 : faut-il qu’un pass vaccinal remplace le pass sanitaire ?

Face au variant Delta, l’efficacité du pass sanitaire est remise en question. Certains plaident pour un pass accessible uniquement aux personnes vaccinées. Est-ce souhaitable et faisable ? Réponse avec Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine).

ELLE. Faut-il transformer le pass sanitaire en pass vaccinal ?

Benjamin Davido. Ça aurait un intérêt : ça permettrait de limiter les contaminations et d’ouvrir plus largement des activités où, finalement, on reste à des phases de tests (comme le concert test). Le pass sanitaire est un melting pot entre des gens potentiellement contaminants, avec une PCR négative, des gens immunisés qui n’ont pas forcément beaucoup d’anticorps, et ceux qui sont vaccinés. Ça n’a rien à voir avec un pass vaccinal. On pourrait prendre exemple sur Malte, qui a ouvert son île uniquement aux personnes vaccinées. À moyen terme, le pass vaccinal pourrait être le relais du pass sanitaire.

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ELLE. Quels sont les obstacles à un pass exclusivement vaccinal ?

B. D. C’est compliqué à mettre en place pour l’instant. L’intérêt du pass sanitaire, c’était de dire que « tout le monde a sa chance ». Or, avec seulement un tiers de la population française entièrement vaccinée, on exclut beaucoup de monde. Ça me parait donc difficile d’imposer un pass vaccinal avant 2022. Ou alors il faudrait aller plus vite, avec une obligation vaccinale.

Autre bémol : quand vous faites votre test PCR, s’il est négatif, vous avez votre pass sanitaire le soir même. Pour la vaccination, c’est deux mois en moyenne après votre première dose et c’est problématique. Il faut impérativement...

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