Le cuir a-t-il un avenir ?

Simili, vegan, non-cuir… la diversité des mots est troublante et prouve surtout que le filière du cuir est en train de s'adapter pour rester dans la course.

C'est une conséquence inattendue du changement de nos habitudes alimentaires. La baisse de la consommation de viande et de produits laitiers, couplée à un développement du véganisme, vient secouer depuis plusieurs années la filière du cuir, lequel n'est autre qu'un sous-produit de l'industrie alimentaire. Le marché des accessoires doit donc s'adapter, d'autant que de nouveaux acteurs proposent des produits alternatifs qui ne sont donc pas en cuir, mais y ressemblent furieusement.

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Vrai ou faux ?

La concurrence n'est pas chose nouvelle, selon Frank Boehly, président du Conseil national du cuir. Il y a plus d'un siècle et demi, « les fabricants d'accessoires ont déjà commencé à utiliser des matières textiles et synthétiques » et, sur le marché de la chaussure (où le prix moyen, rappelle-t-il, est de 22 €), cette offre est même devenue majoritaire. Créé il y a onze ans, le laboratoire créatif ADC (Au-delà du Cuir) offre une synthèse des tendances, avec sa palette diversifiée en cuir et autres matériaux souples.

Entre MoEa, qui travaille à partir de déchets alimentaires, Phileo, qui propose à la fois du cuir au tannage végétal et de la peau de pomme, ou Valet de Pique, qui utilise des cuirs français, on a une idée de la pluralité de l'offre. « Je n'oppose pas cuir et alternatives, insiste Sylvie Pourrat, directrice du salon...

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