La cuisine mexicaine de Frida Kahlo

Née en 1907 d’un père photographe d’origine allemande, à qui elle doit son prénom, et d’une mère mexicaine, Frida Kahlo est très jeune marquée par la souffrance. D’abord, la polio lui laisse à l'âge de 6 ans la jambe droite à jamais affaiblie. Puis à 18 ans, le bus dans lequel elle voyage est fauché par un tramway. Parmi d'autres blessures extrêmement douloureuses, sa colonne brisée la condamne à porter à vie un corset et à tirer un trait sur une carrière de médecin. Elle se tourne alors vers la peinture. Ses autoportraits reflètent ses douleurs physiques et mentales qui resteront ses sources d’inspiration jusqu’à sa mort en 1954.

Dans un livre consacré aux recettes imaginées par Frida, Guadalupe, la fille de l’artiste Diego Rivera, révèle que la Colombe (son surnom) avait le sens de la fête. Chaque jour, Frida fait le plein de produits frais au marché que sa cuisinière accommode. Elle remue les casseroles et goûte les plats avant qu’ils ne soient servis à son ogre de mari, dit l’Eléphant. Pas un repas sans des tortillas-chips à la sauce pimentée et au guacamole. Elle raffole aussi de mole de canard à la sauce épicée et au cacao.

Quelques jours avant sa mort, Frida peint sa toile aux pastèques, sur laquelle elle écrit Viva la vida ("Vive la vie"). Un fruit qui, à lui seul, symbolise l’artiste. Une peau épaisse telle une armure, pour affronter une vie de souffrances physiques et d’amours tumultueuses, mais qui cache une chair fraîche et tendre, pleine de douceur. Et ces trois mots, (...)

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