Culpabilité chronique : qu'est-ce que cela cache et peut-on s'en défaire ?
Avez-vous déjà remarqué à quel point, quand quelque chose se passe mal, nous sommes nombreux à estimer que c'est forcément de notre faute ou à regretter de ne pas avoir agit différemment ? Ce réflexe de culpabilité est en effet très présent chez certaines personnes et peut dans certains cas impacter la vie quotidienne.
Comment expliquer que certains manifestent un sentiment de culpabilité plus fort que les autres et comment s'en défaire quand c'est notre cas ? On a interrogé la psychanalyste et autrice* Hélène Vecchiali.
Pour Hélène Vecchiali, le fait que certaines personnes se sentent facilement coupable tandis que d'autres non, s'explique par des facteurs à la fois psychologiques et sociaux. "Psychologiquement, on trouve de nombreux cas de figure, commence-t-elle. Citons les plus courants : un enfant malmené, négligé, ignoré ou rejeté par ses parents peut se sentir responsable – à tort – de ces traitements et internaliser un profond sentiment de culpabilité."
Elle cite également le cas des personnes perfectionnistes qui ont tendance à se fixer des objectifs élevés et à se sentir coupables quand elles ne réussissent pas à les atteindre, ainsi que celui des grands empathiques qui "peuvent se sentir fautifs de ne pas avoir pu atténuer le malheur des autres". Du point de vue sociologique, la psychanalyste indique que les croyances religieuses peuvent aussi entraîner un sentiment de culpabilité lorsque par exemple certains rites ou certaines fortes valeurs ne sont pas respectés. De (...)