ELLE Décoration rencontre Élitis, marque française de tissus, tapis et papiers peints

Le 10 janvier dernier, la galerie Amélie Maison d’Art, dans le 6ème arrondissement à Paris, accueillait le premier talk ELLE Décoration. L’idée ? Convier une vingtaine d’architectes et architectes d’intérieur à une conférence orchestrée par Danièle Gerkens. Dorothée Boissier (Gilles & Boissier), Hugo Toro, Chloé Nègre, Rodolphe Parente, Anne-Sophie Pailleret, Pierre Gonalons, Sandra Benhamou, Double G… ont ainsi assisté à une discussion entre la directrice de la rédaction de ELLE Décoration et Ariane Dalle, directrice artistique d’Elitis, marque française de tissus, tapis et papiers peints. Retour sur l’événement en trois questions.Danièle Gerkens :En tant que directrice de création, comment imaginez-vous les collections ?Ariane Dalle : Avant tout, il faut être attentif au marché. Un directeur artistique ne peut pas uniquement créer au coup de cœur, il doit comprendre les tendances, pas seulement pour les suivre mais pour en créer de nouvelles. Ensuite c’est un jeu créatif. L’œil part en vadrouille et les sources d’inspiration sont multiples. Expositions, livres, podcasts, documentaires – sur Arte, en particulier -, voyages… tout ça me nourrit moi, mais également mes inspirations et mes envies. Elitis a l’avantage d’être une jeune maison de 32 ans, elle ne croule pas sous les archives. C’est une page blanche. On peut tout inventer !À lire aussi : La maison Élitis, 33 ans de tissus haute-coutureDG : Pour cette collection inspirée par le Mexique, quel premier fil avez-vous tiré ?AD : J’avais envie d’audace, de couleurs, d’excentricité, de lâcher prise… Après la pandémie, les gens étaient tristes. Je me suis librement inspirée des volumes et des couleurs de Luis Barragan qui ponctuent les rues de Mexico, des réserves secrètes de Careyes entre forêts tropicales et océan, du charme bohême du quartier de Coyoacan. Les collection Hacienda et Escondido pigmentent la vie avec des touches de rouge flamboyant, de bleu Klein, de vert absinthe, de feu orangé, des rayures, des broderies faites main, des tissages, des unis texturés. La couleur c’est la vie et c’est aussi une façon de mettre en valeur les objets.DG : Avez-vous une réflexion autour de la jeune création ?AD : Oui ! On a commencé avec le lancement d’une collection d’art tissé, c’est-à-dire des panneaux modulables – 40 pièces uniques - sur lesquels on fait intervenir des artistes extérieurs. Le tissage devient alors tableau. Nous réfléchissons également à lancer un concours avec des écoles…DG : Un mot de conclusion ?AD : Parce que je suis une grande littéraire, j’aimerais rappeler que des phrases de la vie de tous les jours sont liés au tissu. Un tissu d’erreur ou de mensonges, suivre ou perdre le fil, de fil en aiguille… bref, n’oubliez pas que le tissu est un vrai langage !