Découvrez comment votre linge pollue Mère Nature

En plus de toutes les toxines déjà présentes, il semblerait que certains produits chimiques incrustés dans nos vêtements soient responsables de la pollution des lacs et des rivières.

La machine à laver contribue-t-elle à la pollution ? (Photo : Getty Images)

Des chercheurs du Canada ont décidé d’étudier les retardateurs de flamme — des produits chimiques ajoutés à de nombreux objets du quotidien comme les meubles, les matelas et les vêtements afin de les empêcher de prendre feu — qui polluent l’environnement durant leur passage par la machine à laver.

Afin de tester cette théorie, l’équipe de chercheurs, qui a d’abord analysé, durant une période de 30 jours, des vêtements de bureau faits de coton et de polyester, a découvert que ces tissus contenaient des retardateurs de flamme ainsi que des plastifiants (substance ajoutée aux produits afin d’augmenter leur flexibilité). Une fois que les vêtements sales ont été mis à la machine, certains produits chimiques ont coulé dans l’eau « qui est automatiquement traitée et rejetée dans l’environnement », comme l’a souligné un communiqué de presse.

Les résultats, qui ont été publiés dans le journal Environmental Science & Technology de la Société Américaine de Chimie, indiquent que de tels rejets peuvent avoir des effets néfastes sur la vie aquatique et sur les humains.

Il a été longtemps entendu que ces « produits protecteurs » pouvaient faire plus de mal que de bien. Au fil des années, des études ont prouvé que l’exposition à certains produits chimiques était source de cancers, de perturbations hormonales durant la grossesse, de problèmes d’apprentissage et de mémoire ainsi que de retards de développement chez les enfants. Et des recherches précédentes publiées dans le journal Reviews on Environmental Health avaient déjà conclu que « réduire la quantité de produits ignifuges toxiques ou non testés utilisée dans des objets de consommation pourrait protéger la santé humaine et animale ainsi que l’environnement, sans pour autant compromettre la sécurité incendie ».

La société peut-elle faire le nécessaire pour mettre fin à ce cycle dangereux ?

Bien que ces toxines soient impossibles à éviter dans notre vie quotidienne, il existe plusieurs moyens pour limiter votre exposition. Deux organisations, l’Environmental Work Group et le Safer States, proposent des informations détaillées sur la façon vous protéger et de protéger votre famille, ainsi que des moyens d’agir au niveau local ou national.

Amy Capetta