Dépendance : quelles solutions pour soutenir le conjoint aidant ?

Le conjoint aidant, un pilier à soutenir

Tous les regards convergent vers l’être fragilisé, au point d’oublier celui qui tient à bout de bras, vaille que vaille, la vie de son partenaire.

Lorsque toute l’attention est portée sur le mari ou l’épouse dépendant(e), on peut omettre que l’autre membre du couple a aussi besoin que l’on prenne grand soin de lui. C’est d’autant plus important que, comme le dit volontiers le Dr Jean-Claude Monfort, médecin psychiatre, fondateur du site psychoge.fr et auteur de Vieillir : risques et chances, petit traité de psycho-gérontologie (Lavoisier Sciences), « l’aidant a toutes les chances statistiques de mourir avant l’aidé. L’esprit ou le corps lâche à un moment donné ». Information alarmante... Dans un article de la revue Gérontologie et Société (1), Sylvie Renaut, socio-économiste à l’Unité de recherche sur le vieillissement (URV) de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), écrit qu’en 2015, en France, six personnes sur dix âgées de plus de 60 ans vivaient en couple à domicile, et trois personnes sur quatre désignaient leur conjoint comme aidant. Autant dire qu’ils sont nombreux à être en première ligne.

D’aimer à aider

Que signifie être un « aidant » ? C’est se retrouver à accompagner son partenaire dans le soin, mais aussi à devoir tout prendre en charge : la maison, les affaires courantes... La répartition des tâches propres au fonctionnement du couple n’existe plus, la vie intime et les projets communs sont réduits, voire inexistants. On est déjà dans le deuil de cette vie à deux. Frustration, tristesse, dépression, épuisement,...

Lire la suite sur Femina.fr

A lire aussi