Dépression : une nouvelle étude remet en question la "théorie de la sérotonine"
Le trouble dépressif caractérisé concerne environ 15 à 20 % de la population générale, sur la vie entière, selon l'Inserm. Il se manifeste par une succession d'épisodes dépressifs caractérisés, avec des symptômes tels qu'une tristesse pathologique ou encore une perte de plaisir et des symptômes cognitifs.
La communauté scientifique tente depuis des décennies de comprendre pourquoi certaines personnes sont plus vulnérables face à la dépression que d'autres. Parmi les hypothèses, la "théorie de la sérotonine", développée au milieu du XXe siècle, avance l'idée selon laquelle la dépression serait causée par un déséquilibre chimique de la sérotonine dans le cerveau.
La sérotonine est un neuromodulateur, c'est-à-dire une molécule produite par les neurones pour moduler la communication entre eux dans le cerveau, selon l'Institut du Cerveau.
Des chercheurs de l'University College of London (Londres) ont publié, le 20 juillet dernier dans la revue Molecular Psychology, de nouvelles recherches remettant en question la "théorie de la sérotonine".
Il s'agit d'une méta-analyse, de plusieurs études déjà publiées sur la sérotonine et la dépression. Ils ont donc analysé les cas de plusieurs milliers de participants : "Notre objectif était de synthétiser et d'évaluer les preuves indiquant si la dépression est associée à une concentration ou à une activité réduite de la sérotonine [...]." ont déclaré les chercheurs dans leur publication.
Selon les scientifiques il n'y aurait aucune preuve qu'une (...)