Des substances présentes dans le vin rouge repousseraient les microbes à l’origine de caries et de gingivites, d’après une étude

Il s’agit peut-être de la meilleure nouvelle de la semaine.

Une nouvelle étude suggère que les produits chimiques présents dans le vin rouge pourraient protéger vos dents et vos gencives.

Les polyphénols permettraient de lutter contre les microbes à l’origine de caries et de gingivites, d’après des tests réalisés en laboratoire.

Mais, n’utilisez pas votre vin rouge comme rince-bouche non plus. En effet, les substances chimiques de l’étude présentaient des concentrations bien plus élevées que dans le vin, ainsi qu’un temps d’exposition supérieur à 24 heures.

La recherche aiderait à mieux comprendre le rôle des “bonnes” et des “mauvaises” bactéries, permettant ainsi de déterminer des solutions pour une meilleure santé buccale.

Bonne nouvelle : des substances présentes dans le vin rouge repousseraient les microbes à l’origine de caries et de gingivites (Photos : Getty)
Bonne nouvelle : des substances présentes dans le vin rouge repousseraient les microbes à l’origine de caries et de gingivites (Photos : Getty)

L’équipe de recherche espagnole de l’Institute of Food Science Research à Madrid s’est penchée sur deux polyphénols du vin rouge : l’acide caféique et l’acide paracoumarique.

Les deux empêchaient les bactéries néfastes, comme les ‘Streptococcus mutans’ et les ‘Porphyromonas gingavalis’, de s’accrocher aux cellules humaines similaires aux gencives.

Ce type d’adhérence aux dents et aux gencives est un facteur important de l’accumulation de plaque dentaire et du développement de gingivites et de caries.

Les polyphénols étaient encore plus efficaces pour combattre les bactéries néfastes une fois combinés à un microbe probiotique appelé ‘Streptococcus dentisani’.

La santé buccale : la recherche aiderait à mieux comprendre le rôle des “bonnes” et des “mauvaises” bactéries, permettant ainsi de déterminer des solutions pour une meilleure santé buccale.
La santé buccale : la recherche aiderait à mieux comprendre le rôle des “bonnes” et des “mauvaises” bactéries, permettant ainsi de déterminer des solutions pour une meilleure santé buccale.

Les scientifiques se sont exprimés dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry, concluant ainsi : “Notre étude, basée sur un modèle in-vitro (en laboratoire) d’adhérence des bactéries, est une première étape particulièrement utile pour mieux comprendre les mécanismes d’action des polyphénols du vin rouge contre les maladies buccales”.

Les composés chimiques étudiés se trouvent également dans le café, le jus de raisin et le jus de canneberge.

Catherine Collins, de la British Dietetic Association, a confié : “Malheureusement, on ne peut pas fournir de recommandations du ‘labo au quotidien’ à partir de cette étude”.

“Il est possible de siroter son vin rouge ou son café sans culpabiliser, mais personne ne garde sa boisson dans la bouche pendant 24 heures, contrairement aux conditions de l’étude”.

“De plus, les chercheurs ont indiqué que leurs polyphénols d’‘extrait de vin’ étaient sains en termes de cultures cellulaires, mais l’alcool présent dans le vin a non seulement un effet bactéricide (c’est le principe du rince-bouche à base d’alcool), mais il constitue également un risque indépendant de cancer de la bouche”.

“Idem pour le jus de canneberge qui vous fournira des polyphénols utiles, mais également du sucre et des acides de fruits qui stimulent les caries”.

“Conclusion ? Profitez de votre café sans sucre, et même de votre vin rouge, mais ces liquides passent tellement rapidement par la bouche que leur influence sur le types de bactéries présentes sera limitée”.

Ellen Manning