Deuil périnatal : "Ces enfants existent, il faut en parler. Ça ne doit pas être un tabou"

C’est une terrible épreuve qui touche environ 7.000 familles chaque année en France : le deuil périnatal. Il fait référence au décès d’un enfant in utero, pendant la grossesse, ou au cours de ses sept premiers jours de vie. Sergio et Raphaëlle Déliat ont été confrontés à ce drame : leur fille Gaïa est décédée à la naissance.

Déjà parents d’un petit garçon, le couple avait fait face à une première naissance difficile, marquée par une césarienne en urgence. Malgré leurs craintes, ils décident d’agrandir la famille : Raphaëlle tombe enceinte trois ans plus tard et profite pleinement de sa grossesse. "J’ai beaucoup été en communion avec ma fille pendant ces mois-là", explique-t-elle.

Tout bascule le jour de l’accouchement. Lorsque le couple arrive à l’hôpital, la sage-femme fait part de son inquiétude car le rythme cardiaque du bébé commence à montrer des signes de fatigue. En salle de naissance, Raphaëlle commence à se sentir partir. "J’ai senti, à peu près au même moment, une douleur assez fulgurante au niveau de l’utérus", se souvient-elle. Elle est victime d’une rupture utérine.

La petite Gaïa, qui a été privée d’oxygène, est réanimée pendant 33 minutes avant que son cœur ne reparte et qu’elle ne soit transférée dans un autre hôpital. C’est Sergio, qui suit l’ambulance, qui annonce la terrible nouvelle à Raphaëlle. Il lui dit "qu’il n’y avait pas d’espoir, que c’était terminé et qu’il allait falloir la débrancher", raconte-t-elle.

Les parents restent auprès de leur petite fille (...)

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