Deuil pendant l’enfance : comment vivre avec ? Le récit de Violette D’Urso

“On ne termine pas un deuil. Les gens ne sont pas à mettre à la poubelle. On vit sans cesse notre deuil et c’est normal” énonce Violette D’Urso avant de glisser que “les personnes décédées vivent avec nous sans cesse. Je pense que le deuil se transforme, mais ne se termine jamais”. Orpheline de père dès l’âge de six ans, la fille d’Inès de la Fressange, est partie sur la trace de cet homme qui ne l’aura pas vu grandir. Cette quête, la jeune femme la raconte dans son roman “Même le bruit de la nuit a changé” aux éditions Flammarion.

“J’ai perdu mon père quand j’avais 6 ans. C’est un moment très œdipien, un moment où on comprend à peine ce qu’est la mort” raconte Violette D’Urso. Car l’expérience du deuil serait différente en fonction de l’âge. Elle précise que pour sa sœur, âgée de 12 ans à l'époque, c'était “une expérience tout à fait différente parce qu’il y a déjà plein de choses qu’on a dépassées. On a conscience de plein de choses différentes”.

“Je n’étais pas là quand mon père est décédé et je l’ai appris 3 jours après, une fois que tout le monde avait déjà eu la nouvelle” se souvient la jeune femme. “D’une part ça m’a préservée parce que je n’ai pas eu la violence de l'événement qui arrive. Je n'ai pas assisté au moment où ma mère l’a appris, par exemple, ou mes sœurs,... Quand je l’ai appris, elles savaient déjà depuis quelque temps, donc c’était peut-être déjà plus apaisé”. Mais cet éloignement l’a profondément marqué. Aujourd’hui encore, la jeune femme ressent une “peur”, (...)

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