Deux cents disparus après la rupture d’un glacier dans le nord de l’Inde

Des inondations soudaines et phénoménales ont ravagé, dimanche 7 février au matin, une région de l’Himalaya située en amont de Rishikesh, dans l’Etat indien de l’Uttarakhand. “Vers 10h45, une crue éclair s’est produite en raison de la chute d’un morceau de glacier dans la rivière Rishiganga, ce qui a augmenté de façon exponentielle le volume d’eau”, indiquait dimanche soir l’Indian Express, alors qu’un bilan provisoire faisait état d’au moins sept morts et deux cents disparus. Le Rishiganga est un affluent du Dhauli Ganga qui se jette lui-même dans le Gange.

“Le chantier de construction d’un barrage hydroélectrique situé près du village de Raini a été complètement dévasté” et les masses d’eau ont emporté sur leur passage plusieurs ponts et des dizaines de maisons. Les autorités régionales, dans la panique, “ont fait vider de toute urgence deux barrages positionnés en aval, à hauteur des villes de Srinagar et de Rishikesh”. Les témoins racontent que le bruit était assourdissant. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux ressemblent à un film catastrophe.

Le site, que certains comparent à “un tsunami des montagnes”, se trouve à une trentaine de kilomètres à vol d’oiseau de la Chine. La police des frontières, mobilisée pour les opérations de secours, en coordination avec les paramilitaires spécialisés dans la gestion des catastrophes naturelles, a commencé à repêcher des corps et s’attend “à environ 150 morts”, indique l’Hindustan Times.

Une alerte donnée en 2019

Deux avions Super Hercules transportant des hommes et 15 tonnes de matériel ont été envoyés à Dehradun, la capitale de l’Uttarakhand. Dès dimanche, “250 paramilitaires avaient réussi à atteindre le village de Raini à pied et par hélicoptère”.

Selon des experts cités par le Times of India, la rupture du glacier indien est “le résultat du changement climatique dans la région himalayenne, laquelle se réchauffe plus rapidement que les autres régions de montagne dans le monde”. L’alerte avait été donnée dans un rapport publié en septembre 2019 par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

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