Deux sages-femmes dénoncent le malaise de la profession

Comme beaucoup de sages-femmes, Lauréna a décidé de quitter l’hôpital, à cause des conditions de travail.

L’une est sage-femme depuis 40 ans, l’autre vient d’avoir son diplôme mais a déjà décidé de quitter la profession. Après trois mois à l’hôpital, c’est la désillusion pour Lauréna qui « n’imaginait pas ce métier-là », comme elle l’explique, émue, à Brut. « Pour moi on ne fait plus le métier de sage-femme », constate amèrement la jeune sage-femme.

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Lauréna raconte être rentrée plusieurs fois de ses gardes en étant mal à l’aise car elle pouvait pas accompagner des patientes en larmes, dans des situations de « baby blues ». « Non je suis désolée madame, je ne peux pas vous accompagner parce que je dois faire le ménage dans la chambre », s’est-t-elle vue répondre à une des patientes en demande d’aide.

« C’est l’hôpital qui ne va pas bien »

Pour Chantal qui exerce depuis 40 ans dans le métier, la situation est d’une « tristesse infinie ». Depuis le début de l’année, les sages-femmes se sont mobilisées pour dénoncer les conditions de travail de la profession : faible rémunération, contrats précaires, manque de personnel. Jeudi 7 octobre, les sages-femmes sont à nouveau descendues dans la rue pour mettre à mal le « manque de reconnaissance » et le « mépris » des pouvoirs publics. Car quand Lauréna a dit qu’elle allait mal, elle raconte que la seule solution qui lui a été proposée a été...

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