Diane Kruger déteste les friperies et adore Kayla Itsines

Diane Kruger est un mannequin devenue actrice, avec un style personnel que même Chiara Ferragni doit lui envier. Et malgré la célébrité et son statut d’icône de la mode, la beauté d’origine allemande vient de rejoindre Instagram. « J’ai d’abord hésité », dit-elle. « Une fois dedans, j’avais peur que cela prenne le dessus sur le reste ». Elle possède maintenant deux comptes — un privé et un autre public — et elle est fondamentalement accro. « Je trouve ça vraiment génial de pouvoir échanger avec les gens de façon plus directe et plus honnête ».

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Grâce à la plateforme de réseau social, elle a également découvert le culte voué à Kayla Itsines, la papesse australienne du fitness suivie par 5,5 millions de followers. Et être capable de suivre le programme #BBG l’a certainement aidé pendant qu’elle était en France, où le fitness n’est pas aussi répandu qu’aux États-Unis, et où Diane Kruger a tourné son dernier film, Disorder. Elle y joue Jessie, femme glamour d’un riche homme d’affaires, qui trouve refuge auprès de son garde du corps (Matthias Schoenaerts).

Durant la tournée de promotion du film, Yahoo Style a interviewé Diane Kruger qui a accepté de nous parler de son dégoût pour les friperies, du fait qu’elle n’avait jamais fait d’exercice régulier avant ses 32 ans et de pourquoi elle cherche à se différencier de ses congénères d’Hollywood.

Yahoo Style : Ce film est une sorte de version française sombre de Bodyguard. Qu’est-ce qui vous a plu dans ce rôle ?

Diane Kruger : Il y a beaucoup d’éléments que j’ai trouvés intéressants. Alice Winocour est une jeune cinéaste vraiment très intéressante, et je pense qu’elle filme d’une façon totalement innovante, elle est capable de faire ressentir de l’émotion et des sentiments sans utiliser beaucoup de mots. Je pense que c’est une réalisatrice très talentueuse. Et j’avais très envie de travailler avec Matthias [Schoenaerts]. Je suis une grande fan. Et j’ai trouvé que le personnage était vraiment intéressant. Au début, c’est une sorte de femme trophée que vous regardez de loin, et je pense qu’à travers la façon dont Alice filme, on commence à comprendre qu’elle est bien plus que ce qu’elle semble être. Et j’adore l’angle des personnages, la façon dont deux personnes égarées venant de milieux sociaux très différents peuvent s’entraider et changer leurs vies.

Est-ce amusant de travailler avec une réalisatrice ?

C’est étrange. J’ai l’impression d’avoir fait tellement de films avec des femmes. Je suis toujours ravie de travailler avec une réalisatrice parce qu’elles sont plus exigeantes, et c’est totalement différent de travailler avec elles. Je trouve toujours qu’elles ont une façon vraiment très intéressante de voir les choses. C’est tout simplement différent. Je me sens en sécurité avec elles.

Vous parlez couramment trois langues différentes, mais la majorité de votre travail est en anglais. Était-ce amusant pour vous de tourner exclusivement en français ?

Oui. J’essaie toujours de faire au moins un film en français par an. Et celui-ci était particulier parce que j’ai été éloignée de la France durant environ deux ans pour The Bridge. C’était un peu comme mon premier film après être rentrée à la maison. J’étais très excitée de tourner à nouveau dans un film français. J’ai débuté en France. Je suis allée à l’école de théâtre en France, et je trouve le français magnifique. J’ai dû batailler pour obtenir le rythme et la nuance qu’une langue exige, mais c’est vraiment génial de tourner un film en France. Nous étions dans le sud de la France. C’est tellement amusant. J’adore cela.

Vous n’étiez pas vraiment une grande utilisatrice de réseaux sociaux, mais vous avez récemment rejoint Instagram. Est-il vrai que Matthias est celui qui vous a convaincue de rejoindre le média social pendant que vous travailliez ensemble sur Disorder ?

Oui, il l’a fait ! Il est vraiment accro à Instagram. Alors il m’a expliqué comment cela fonctionne. J’ai ouvert deux comptes — un privé et un public — et je dois avouer que je suis vraiment devenue accro [rires].

Vous semblez être une personne qui préfère rester dans l’ombre. Avez-vous hésité à partager certains détails de votre vie avec le public ?

Au début, j’ai hésité. Et une fois lancée, j’avais peur que cela prenne le dessus sur autre chose. Je pensais qu’au vu des films que j’avais faits et des rôles que j’avais joués, les gens ne savaient pas vraiment qui j’étais. Même lorsque vous faites une interview, le journaliste vous décrit de la façon dont il vous voit. Que ce soit positif ou négatif, ça n’est jamais vraiment exact. J’ai pensé qu’Instagram pouvait être une opportunité de partager non seulement qui je suis et ma vie, mais également les choses que j’aime, que ce soit une toile, une phrase ou quelque chose qui suscite mon intérêt. Je pense que c’est un échange amusant, direct et honnête avec les gens.

Vous avez toujours été une icône de la mode. Quel est votre mantra de style personnel ces derniers jours ?

J’adore la mode. Je pense que c’est une façon très amusante d’être une femme. J’aime changer. J’aime essayer des choses différentes. Ces derniers jours, je pense que vous pourriez dire que je suis une enfant des années 90. C’est comme lorsque j’étais adolescente. J’adore cette phase nuisette et baskets. C’est comme si j’étais de retour à l’école. Et je n’ai pas peur de ce qui viendra ensuite. Cela ne m’effraie pas. J’aime m’amuser.

Dans le passé, vous aviez dit ne pas travailler avec un styliste. Continuez-vous à choisir vos vêtements vous-même ?

Je choisis toujours mes tenues. Pour les tapis rouges, j’emprunte souvent des robes de designers parce que c’est plus simple. Vous n’avez qu’à la redonner, pas besoin de faire les boutiques pour la trouver. Pour être honnête, dans ma vie quotidienne, je ne fais pas beaucoup les magasins. J’aime le shopping en ligne. De temps en temps, je vais chez Barneys pour une journée de plaisir. Mais je dois avouer que j’aime le confort de commander à la maison.

Je pense que les gens ont besoin d’un styliste quand ils n’ont pas le temps ou qu’ils n’aiment pas le faire eux-mêmes. À ce stade, je pense que si je devais faire une grande tournée, je ferai appel à un styliste pour trouver des vêtements, mais je ne pense pas en avoir besoin.

Quels sont vos trois designers favoris lorsque vous devez vous rendre sur un tapis rouge ?

Prada, Jason Wu et Chanel.

Et qu’en est-il des friperies, y faites-vous parfois des achats ?

Non. Je sais que cela risque de décevoir du monde, mais je ne pas acheter dans les friperies. Je déteste leur odeur, et je n’arrive pas à surmonter cela. J’adore les jeans usés, mais je les achète dans des magasins ordinaires ou je les commande en ligne. J’ai acheté des vestes en jean vintages en ligne. Mais il y a trop de choses dans les friperies. Cela me prend trop de temps de tout regarder.

Vous avez été vue dans tout, de la haute couture à Forever 21. Aimez-vous mélanger les éléments haute couture et prêt-à-porter ?

Oui. La haute couture me rappelle une occasion très spéciale. J’ai un grand respect pour cela. C’est une véritable forme d’art. J’ai tellement de respect pour cela que je ne porterai pas une robe si ce n’est pas pour une grande occasion. Mais j’adore mélanger. Durant la journée — à part peut-être pour un sac — je ne porte pas vraiment de choses coûteuses.

Et pour le maquillage, vous vous maquillez seule aussi ?

Ça dépend. Pour les shootings photo, j’ai toujours un maquilleur. Mais parfois, pour un tapis rouge, je peux le faire moi-même.

Lorsque vous vous préparez pour ce genre d’événement, cela prend-il plus de temps quand vous n’avez pas d’équipe pour vous aider ?

Oui, et je pense que c’est pour cela que je ne fais pas appel à une équipe. J’aime prendre mon temps pour me préparer. Quand il y a trop de gens autour de moi, j’ai l’impression de perdre le contrôle. Ce matin, j’ai fait une grande tournée de la presse, puis la première, alors je me suis levée tôt, j’ai déjeuné et je me suis maquillée. Pendant ce temps, un coiffeur est arrivé, et après une heure de coiffure, j’étais prête.

Donc la coiffure est la seule chose pour laquelle vous faites appel à un styliste ?

Mon dieu oui. Je suis incapable de me coiffer seule. Je n’ai pas de bons cheveux. J’ai réellement besoin d’un coiffeur.

Quel est votre style hors caméra ? Vous semblez apprécier les looks décontractés. Est-ce le cas ?

Oui, bien sûr. Une paire de slip on, un jean. Si je sors le soir, j’enfile une nouvelle jupe. Je m’habille mieux pour les rendez-vous, mais durant la journée, je privilégie le confort.

Si vous pouviez voler la garde-robe de l’un de vos personnages, laquelle choisiriez-vous ?

Sûrement Bridget von Hammersmark [du film Inglourious Basterds]. Les sublimes tenues des années 40. J’adore les vestes à franges coupées avec des épaulettes et les jupes serrées et sexy.

En parlant de couture, avez-vous un expert pour cela ?

Pas vraiment. Lorsque j’emprunte une robe et qu’elle doit être modifiée, ils ont un tailleur, alors pas vraiment.

Votre style change-t-il selon l’endroit où vous vivez ? À L.A, vous pouvez sortir prendre votre petit déjeuner en sweat, mais à Paris, il semblerait que vous deviez faire plus attention.

Il ne change qu’à cause de la météo – il fait tellement chaud à L.A que les gens portent tout le temps des jeans et des petits t-shirts. Je pense que New York est la ville la plus amusante parce que vous pouvez y être qui vous voulez. Vous voulez porter un body en résilles, il n’y a aucun problème avec cela. J’adore cela. Paris est chic.

Vous avez grandi en Allemagne, et vous avez dit par le passé que ce n’était pas un endroit où parler de son apparence était encouragé. Comment avez-vous fait la transition entre ça et les projecteurs Hollywood, où il n’est question que de mode et de beauté ?

Cela m’a pris une minute. Ma mère était toujours jolie. Elle dirait certainement « Ces couleurs ne vont pas ensemble » et elle porterait toujours du maquillage pour aller au travail. Mais je n’ai jamais vraiment été autorisée à porter du maquillage avant d’avoir quitté l’Allemagne pour devenir mannequin. Je pense que j’étais fascinée la première fois que j’ai appris à poser, quand les stylistes m’ont appris le sens des proportions. Je pense que c’est ce que j’aime le plus dans les proportions de la mode – les différents matériaux, les différents volumes et la façon dont ils peuvent changer votre apparence. Pour moi, c’est ça l’art du style. C’est le vrai style. Un tapis rouge est une chose particulière, mais les stylistes qui travaillent pour des magazines comme Vogue, qui assemblent des styles vraiment différents, je trouve cela vraiment très intéressant. Je pense que lorsque j’ai commencé à jouer, je connaissais déjà tout cela. Votre agent vous dit que vous devez avoir un styliste, un maquilleur et un coiffeur. Parfois, je regarde quelques photos de mes débuts et je me dis « Oh mon dieu. Cela ne me ressemble pas ». Je commençais à ressembler à tout le monde. Je pense que c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai arrêté de travailler comme cela.

Et vous avez plus de contrôle si vous choisissez vos tenues vous-même.

Oui. Hollywood peut-être très fausse.

Vous passez la plupart de votre temps entre L.A, Paris et Vancouver. Comment arrivez-vous à manger sainement et à rester en forme en voyageant autant ?

Avec les années, j’ai appris qu’il faut être très vigilant. J’essaye de manger sainement. Je ne suis pas obsédée par la nourriture, mais j’essaie de manger sainement. Et je fais de l’exercice. Pas depuis des années, j’ai été danseuse de ballet, mais cela n’a pas fonctionné et j’ai totalement arrêté de faire du sport. Et en France, personne ne s’entraine régulièrement. Il n’y a pas de clubs de fitness. Je crois qu’il y a deux ans, j’ai regardé l’état de mes fesses, et je me suis dit « Je dois faire quelque chose ». Et j’ai commencé à faire de l’exercice. J’avais cet entraineur à L.A qui vivait dans la même rue que moi. Maintenant, je suis dedans. Je m’entraine tout le temps. J’adore ça.

Quel genre de choses faites-vous ?

Seulement un peu de gym et je soulève des poids. Je ne souhaite plus perdre de poids, alors je soulève des poids et je fais des squats. J’ai découvert cette fille sur Instagram, elle s’appelle Kayla_Itsines. Je la suis. Elle est australienne, elle a genre 5,5 millions de followers. Cette l’entraineuse a le plus incroyable des corps et elle est très féminine, j’ai commencé à la suivre et j’applique son entrainement.

Nicole Pajer