Quelle est la différence entre psychopathe et sociopathe?

Les termes psychopathe et sociopathe sont souvent utilisés, à tort, de manière interchangeable. | Noah Buscher via Unsplash
Les termes psychopathe et sociopathe sont souvent utilisés, à tort, de manière interchangeable. | Noah Buscher via Unsplash

Hannibal Lecter, tueur en série mythique du cinéma – qui incarne la froideur calculatrice souvent associée à la psychopathie – est lui-même victime d'une confusion dans son diagnostic. Le média ScienceAlert nous explique que si dans le film «Le silence des agneaux», il est décrit comme un «psychopathe pur», dans le livre sur lequel le film est basé, il est présenté comme un «sociopathe pur». Cette confusion est courante, et les termes psychopathe et sociopathe sont souvent utilisés, à tort, de manière interchangeable.

De fait, la psychopathie et la sociopathie ont bel et bien un point commun: elles ne sont plus reconnues en tant que trouble spécifique dans le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM). Elles sont désormais des sous-types d'un trouble plus large, celui de «la personnalité antisociale», qui se caractérise par une indifférence vis-à-vis des normes sociales et des droits des autres. Toutefois, ces deux profils présentent des traits distincts, tant sur le plan comportemental que dans l'origine des troubles. Alors comment distinguer les deux?

La psychopathie: un trouble «né»?

Dans les années 1940, le psychiatre Hervey Cleckley décrit les psychopathes comme des personnes dotées d'un charme superficiel et capable de manipuler leur entourage, tout en dissimulant une indifférence émotionnelle totale. Aujourd'hui encore, les comportements antisociaux de la psychopathie désignent des individus enclins au non-respect de la loi, aux mensonges répétitifs, aux bagarres, le tout avec un grand sang-froid.

La principale différence avec la sociopathie réside dans leurs origines. Les psychopathes semblent être «nés» avec des anomalies cérébrales. Des études montrent que leur cortex préfrontal et leur amygdale – les régions du cerveau associées aux émotions et au contrôle des impulsions – fonctionnent différemment, expliquant en partie leur manque d'empathie

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