Discrimination capillaire : en quoi consiste le projet de loi qui sera présenté à l’Assemblée en mars 2024 ?

Les blagues sur les blondes, les insultes envers les roux, ou les préjugés racistes liés aux cheveux crépus… Tout cela pourrait bientôt devenir illégal, notamment dans le milieu professionnel. C’est en tout cas ce qu’espère le député Olivier Serva, à l’origine de la proposition de loi contre la discrimination capillaire qui sera étudiée à l’Assemblée nationale le 28 mars 2024. Dans le texte déposé en septembre 2023, et disponible sur le site internet de la chambre parlementaire, il est indiqué que cette loi viserait à modifier le Code pénal, le Code du travail et le Code de la fonction publique, qui punissent d’ores et déjà 25 formes de discriminations. Parmi elles, l’apparence physique. Le député du groupe Liot, suivi dans son projet par une soixantaine d’autres élus de tous bords, souhaite y ajouter la mention “notamment la coupe, la couleur, la longueur ou la texture de leurs cheveux”, derrière le mot “physique”. Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ?

Sur les réseaux sociaux, Kenza Bel Kenadil est l’une des principales influenceuses françaises à porter la lutte contre la discrimination capillaire. Sur Instagram et TikTok, où elle cumule près d’un million d’abonnés, la jeune femme partage ses conseils pour prendre soin des cheveux texturés, et dénonce surtout les préjugés racistes auxquels elle fait face au quotidien. Dans une vidéo, elle raconte notamment les remarques désobligeantes reçues sur ses cheveux lors d’entretiens d’embauche. “Pas très professionnel”, “trop fouilli”, (...)

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