Dosage, date de péremption : les mauvaises habitudes à oublier d'urgence avec les médicaments

L’ANSM le rappelle avec humour : "une perceuse, ça se prête entre voisins, pas les médicaments ; les épices, ça marche bien quand on les mélange, pas les médicaments." Cela semble aller de soi ? Apparemment pas, si l’on en juge par les 130.000 hospitalisations et les plus de 7.500 morts par an liées au mauvais usage des produits de santé, répertoriées par la Sécurité sociale. Décryptage des situations à risque et de la bonne conduite à tenir, avec le Dr Annie-Pierre Jonville-Bera, responsable du Centre régional de pharmacovigilance Centre Val de Loire.

D’après l’enquête de l’Agence du médicament, trois Français sur dix modifient leur posologie et un sur cinq augmente les doses pour être soulagé plus vite. "Ce sont les mésusages les plus à risque car l’organisme ne réagit positivement qu'à la juste dose", indique le Dr Jonville-Bera.

* Pas plus... : "Attention au paracétamol. Il est très bien toléré quand les doses sont respectées, mais il peut générer des atteintes hépatiques fatales en cas d’excès, surtout chez les personnes dénutries, ayant une consommation élevée d’alcool ou souffrant d’une pathologie du foie." Chez l’adulte jeune en bonne santé, pas plus de 4 g par 24 h, soit 1 g maximum à intervalle de 6h. Gare également aux opioïdes (type tramadol, codéine, fentanyl et oxycodone). Ils sont addictifs et exposent à un risque d’overdose responsable de 500 morts par an. Quand la douleur ne passe pas, il faut absolument reprendre un avis médical pour adapter le traitement sans (...)

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