Elle ressent le besoin de dormir 19 heures par jour à cause d’une maladie invalidante

Kristen, 27 ans, a découvert qu’elle souffrait de la thyroïdite de Hashimoto en 2013. Photo: Australscope
Kristen, 27 ans, a découvert qu’elle souffrait de la thyroïdite de Hashimoto en 2013. Photo: Australscope

Une jeune femme ressent le besoin de dormir 19 heures par jour à cause d’une maladie auto-immune.

Kristen Devanna, de New York, a remarqué que son corps se transformait, mais ne comprenait pas pourquoi. Elle avait toujours froid et ressentait le besoin de dormir moins d’une heure après s’être réveillée.

La jeune femme de 27 ans ressent les symptômes de la maladie depuis six ans déjà, mais les médecins n’ont découvert qu’elle souffrait d’une maladie génétique auto-immune, appelée thyroïdite de Hashimoto, qu’en 2013.

“J’ai constaté de nombreux changements corporels discrets, mais le symptôme le plus perturbant était ce besoin de dormir davantage”, confie Kristen.

“La maladie prenait très souvent le dessus, et mon corps me faisait souffrir. Je me sentais mal rien qu’en me rendant dans un magasin ou en prenant une douche, et je pleurais en faisant mon lit”.

L’année dernière a été éprouvante pour Kristen, car ses symptômes ont empiré.

Elle dormait plus longtemps dès qu’elle en avait l’occasion et ne parvenait plus à effectuer des tâches simples à cause de la fatigue.

Elle se rend à la gym afin de lutter contre la maladie. Photo: Australscope
Elle se rend à la gym afin de lutter contre la maladie. Photo: Australscope

Kristen n’a pas été en mesure de recevoir de traitements afin de soigner sa maladie, malgré de nombreuses consultations auprès de médecins et spécialistes.

“Hashimoto est encore méconnue, et même les médecins que j’ai rencontré ne connaissent pas vraiment cette maladie”, confie Kristen.

“On se sent très mal et seule quand les autres ne comprennent pas ce que vous affrontez et ignorent comment vous aider”.

“Il est particulièrement frustrant de souffrir d’une maladie auto-immune dans la mesure où le monde vous voit de l’extérieur, sans se douter de ce qui se passe à l’intérieur. Les gens ont tendance à se dire que je suis simplement fatiguée et n’arrivent pas à comprendre ce qui se passe vraiment”.

“J’ai été forcée d’arrêter de me voir comme une femme de 27 ans ‘normale’, et j’ai fini par accepter que mon corps avait des limites”.

Cependant, Kristen a appris à gérer son diagnostic et à contrôler ses symptômes depuis quelques années, et elle reprend actuellement des forces et développe son énergie en s’entraînant à la gym afin de lutter contre cette terrible maladie.

Certaines personnes décident de se faire retirer la thyroïde afin de contrôler la maladie, mais uniquement dans les cas les plus graves.

“J’adore contrôler la manière dont je gère tout ça, et développer ma force”, confie Kristen qui travaille en tant que professeur.

“J’effectue deux à quatre entraînements par semaine, soit à la maison, soit à la gym. J’aime la course, les entraînements fractionnés de haute intensité et l’haltérophilie”.

“Je suis fière de dire que je suis bien plus forte qu’on pourrait le croire. Les endorphines sont essentielles et me donnent un bon boost d’énergie”.

“Mon but est de montrer aux autres que les apparences sont parfois trompeuses, et que toutes les maladies ne sont pas toujours visibles. Il ne faut jamais juger les capacités de quelqu’un à partir de son apparence”.

Elle espère continuer à sensibiliser les autres, tout en aidant les personnes atteintes de maladies chroniques à se sentir moins seules.

“La vie est faite de hauts et de bas, et il est facile de considérer n’importe quelle maladie comme une expérience négative, mais nous sommes confrontés à ces expériences pour une raison : car nous sommes capables de les gérer et nous sommes destinés à avoir un impact plus important sur le monde”, confie-t-elle.