« Emilia Perez » de Jacques Audiard : premier choc du festival

Son dernier passage Cannes en 2021 avec « Les Olympiades » n’avait pas totalement convaincu. Pas en tout cas à la hauteur du talent énorme de Jacques Audiard. Un passage mineur désormais oublié avec son nouveau film, « Emilia Perez », qui a secoué le Festival de Cannes en manque de grand film.

Raconter son film, c’est déjà trop en dire. Car « Emilia Perez » est une sorte de résumé du meilleur du cinéma comme des thématiques actuelles. Qui embrasse un art tout en en détournant tous les codes. Alors, on se contentera d’en parler comme d’une comédie musicale sur la question du genre sur fond de thriller dans le monde des narco-trafiquants. Cela vous semble inconcevable ? Et pourtant… Vous ne verrez pas de sitôt un film qui part dans les sens sans jamais se perdre.

Une partition éblouissante

En choisissant d’adapter une histoire vraie relatée dans un livre de Boris Razon, celle d’un trafiquant désirant changer de sexe, Audiard tord le cou à toutes les attentes. Fait de son film un thriller haletant, une comédie musicale échevelée (la partition est signée Camille et Clément Ducol et les magnifiques chorégraphies de Damien Jalet), parle de genre, de résilience et de nature humaine, captive, émeut et fait sourire. Le tout comme à l’accoutumée, avec le réalisateur de « Un prophète » ou « De battre mon cœur s’est arrêté », dans un cinéma virtuose, inventif, hors des normes, aérien, référencé.

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