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Emily Ratajkowski accuse un journaliste de « slut-shaming » à l'égard de Melania Trump

Emily Ratajkowski, qui n’a pas peur de parler politique, portait un tailleur-pantalon rose lors d’un évènement de la NYFW 2017. (Photo : Getty Images)
Emily Ratajkowski, qui n’a pas peur de parler politique, portait un tailleur-pantalon rose lors d’un évènement de la NYFW 2017. (Photo : Getty Images)

Melania Trump a une alliée célèbre surprenante. Emily Ratajkowski, protectrice de la confiance en soi et du féminisme, mannequin et actrice au franc-parler, a décidé de venir à la rescousse de la première dame, suite à une attaque sur son apparence dont elle a récemment été témoin.

La jeune femme de 25 ans a décrit le commentaire blessant présumé sur Twitter lundi. « J’étais assise à côté d’un journaliste du NYT hier soir, et ce dernier m’a confié que Melania était une prostituée. Il est important d’appeler un chat un chat, et il s’agit ici de slut shaming, indépendamment de vos opinions politiques. Je me fiche de ses photos nues ou de ses antécédents sexuels, et tout le monde devrait en faire autant », a confié E. Ratajkowski. « Les attaques liées au sexe d’une personne sont des con****** sexistes révoltantes ».

J’étais assise à côté d’un journaliste du NYT hier soir, et ce dernier m’a confié que « Melania était une prostituée ». Indépendamment de vos opinions politiques, il est important d’appeler un chat un chat.

Il s’agit ici de slut shaming. Je me fiche de ses photos nues ou de ses antécédents sexuels, et tout le monde devrait en faire autant.

La jeune femme brune respecte visiblement ses valeurs éthiques, indépendamment de ses tendances politiques. En effet, E. Ratajkowski s’était exprimée sur le sujet juste après l’élection de Donald Trump en novembre, en publiant une photo partiellement nue sur son compte Instagram, avec en légende : « Mon corps, mon choix ». Elle a également invité les démocrates à ne pas traiter les supporters de D. Trump de « stupides », mais plutôt d’examiner leur propre rôle dans l’élection de D. Trump. « Peut-on arrêter de traiter les américains de stupides ? », a-t-elle confié sur Twitter. « Nous avons peut-être besoin de commencer à proposer de meilleures OPTIONS ».

Il y a près d’un an, la star s’était également alliée à Kim Kardashian afin de réagir aux nombreuses critiques dont la star de la téléréalité était victime, suite à la publication de son célèbre cliché nu sur Instagram « When you’re like I have nothing to wear » (Quand vous n’avez rien à vous mettre sur le dos). E. Ratajkowski avait ainsi défendu le droit de K. Kardashian de poser nue, en posant elle-même seins nus à ses côtés quelques semaines plus tard sur un nouveau cliché Instagram, incluant cette fois-ci la légende : « When we’re like … we both have nothing to wear LOL.» (Quand vous n’avez toujours rien à vous mettre sur le dos, même à deux LOL). On voit également les deux femmes faire un doigt d’honneur face à la caméra, histoire de clarifier le message.

When we’re like…we both have nothing to wear LOL @emrata

A post shared by Kim Kardashian West (@kimkardashian) on Mar 30, 2016 at 11:57am PDT

Quand vous n’avez toujours rien à vous mettre sur le dos, même à deux LOL

En septembre, E. Ratajkoski a donné une interview à Vogue, profitant de l’occasion pour défendre vigoureusement le droit des femmes de prendre leurs propres décisions à propos de leur corps, incluant la manière dont elle souhaite le présenter. « Le monde féministe idéal ne devrait pas être un monde où les femmes répriment leurs instincts humains au nom de l’attention et du désir », a-t-elle confié à la publication. « Nous ne devrions pas assumer la responsabilité d’avoir à expliquer nos moindres mouvements. Nous ne devrions pas avoir à nous excuser de vouloir attirer l’attention non plus. Nous ne devons d’explication à personne. Il n’est pas de notre responsabilité de changer la manière dont nous sommes perçues : c’est la société qui doit changer la manière dont elle nous perçoit ».

Elle a confié à Women’s Wear Daily à propos de son droit de publier des photos nues comme elle le souhaite : « J’explique aux personnes qui considèrent que je publie des images trop sexuelles qu’il s’agit de mon choix, et qu’elles me permettent d’exprimer des idées de possession et d’émancipation. Je ne prends pas de photos nues pour les garçons. Il s’agit d’assumer ma sexualité et d’en être fière ».

En septembre, Tim Gunn, gourou du style de Project Runway, a été plutôt sévère envers elle, qualifiant sa robe très révélatrice vue à la Fashion Week de New York d’« effroyablement vulgaire » et « répugnante », lors de son passage en tant qu’animateur invité sur l’émission Fashion Police sur E!. « Est-ce juste à cause des réseaux sociaux ? », a demandé T. Gunn. « S’agit-il simplement de choquer tout le monde ? Je vais être honnête, je ne suis pas choqué. J’ai vécu dans les années 1960. Aucune décennie n’était plus choquante que celle-là en matière de mode ».

2016 Ratajkowski a réagi aux critiques de T. Gunn en partageant une illustration « beauté » d’un artiste français qui a fait le buzz. On peut ainsi observer l’aspect « deux poids, deux mesures » dont les femmes sont victimes partout dans le monde, lorsqu’elles ne s’habillent pas de manière suffisamment pudique ou au contraire de manière trop pudique (voir : l’interdiction du burkini en France). Elle a ainsi confié sur Twitter : « Les hommes occidentaux en 2016 : ils veulent interdire aux étrangères de recouvrir volontairement leur corps à la plage, tout en demandant aux femmes de leur propre pays de recouvrir leurs corps « vulgaires ». Qui contrôle le corps des femmes en 2016 ? Nous sommes en 2016. Pourquoi continuer d’essayer de contrôler ce que portent les femmes ? ».

En novembre, la notion de consentement a également fait surface dans la vie personnelle d’E. Ratajkowski, lorsque le photographe Jonathan Leder a publié un ensemble de livres en édition limitée en incluant des photos nues de l’actrice prises en 2012, alors qu’elle n’était encore qu’un mannequin en herbe. E. Ratajkowski avait accepté de participer à la séance photos, mais n’a pas autorisé la publication des photos. Le mannequin n’a initialement rien dit avant de s’exprimer à propos de l’incident.

Elle a finalement confié sur Twitter en novembre : « J’ai résisté à la tentation de parler publiquement des photos récemment diffusées par Jonathan Leder afin d’éviter de lui faire de la publicité. Mais j’en ai assez. Ce livre et les photos qu’il renferme représentent une violation ». Elle confie avoir approuvé cinq des centaines de Polaroids pris par le photographe au cours de la séance il y a quatre ans, mais n’a pas autorisé la publication de photos au-delà de ça.

J’ai résisté à la tentation de parler publiquement des photos récemment diffusées par Jonathan Leder afin d’éviter de lui faire de la publicité. Mais j’en ai assez.

Ce livre et les photos qu’il renferme représentent une violation.

« C’est dégradant d’être considéré comme un objet sexuel par la société, mais il doit exister un espace où les femmes peuvent exprimer leur sexualité quand elle le souhaite », a-t-elle confié sur Twitter en mars. « Nous ne pouvons pas être réduites à un corps, mais cela ne signifie pas non plus que nous devons avoir honte d’eux ou de notre sexualité ».

Kristine Solomon
Auteure Style et Beauty
Yahoo Style