Endométriose : le bilan après cinq ans de mobilisations

Il y a cinq ans, la première campagne nationale d’information et de sensibilisation à l'endométriose était organisée tout au long du mois du mars. Sciences et Avenir fait le point sur les avancées qui ont eu lieu grâce à ces mobilisations et sur les progrès qu'il reste à faire.

En mars 2016, la première campagne nationale d’information et de sensibilisation à l'endométriose était organisée. Cette mobilisation a permis de mettre en lumière une maladie gynécologique encore peu connue du grand public, qui touche pourtant au moins une femme sur dix. Caractérisée par la présence d’un tissu similaire (mais pas identique !) à la muqueuse utérine hors de celle-ci (on peut retrouver des lésions sur la plupart des organes), , notamment pendant les règles et les rapports sexuels, des troubles digestifs et urinaires, une fatigue chronique, une infertilité...

Cette année, la pandémie due au SARS-CoV-2 empêche un certain nombre d'actions de sensibilisation ; c'est donc sur les réseaux sociaux que les patientes militent, en diffusant massivement les dernières connaissances établies sur la maladie. L'association EndoMIND a également annoncé la création d'une Fondation de la Recherche pour l'Endométriose, une première en France.

Une reconnaissance difficile

La première chose que patientes et spécialistes remarquent, c'est que si les symptômes de la maladie sont mieux connus de la population, le diagnostic est encore difficile à obtenir. La maladie est en effet encore trop peu connue du monde médical : "De plus en plus de médecins généralistes, de gynécologues, d'infirmières et de sages-femmes sont formés à reconnaître cette maladie, explique le Dr. Isabella Chanavaz-Lacheray, spécialisée dans le traitement de l'endométriose. Néanmoins, le premier signe d'alerte qui est une douleur incapacitante pendant les règles est encore peu considéré, par les patientes comme par les médecins".

Les délais sont, de plus, souvent longs entre chaque étape du diagnostic. Contacté par Sciences et Avenir, le collectif A Nos Corps Résistants () déplore cette situation : "Plus de médecins sont formés pour diagnostiquer l’endométriose, notamment les généralistes qui peuvent prescrire plus vite des examens. Mais comme la maladie n’est pas facilement détectable aux examens, le [...]

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