Wesh, y a quoi ? Les enfants qui ont un grand frère s’exprimeraient moins bien que les autres

Wesh, y a quoi ? Les enfants qui ont un grand frère s’exprimeraient moins bien que les autres

Selon une récente étude française (cocorico !), les jeunes enfants qui grandissent avec un frère aîné parlent moins bien que les autres. Que ce soit en comparaison avec ceux qui ont une grande soeur ou les enfants uniques. Aussi bien au niveau du vocabulaire utilisé mais aussi - et ça c’est un peu plus embêtant - du raisonnement verbal.

Avoir un grand frère aurait des conséquences sur l’apprentissage du langage. Et elles seraient assez négatives. C’est en tout cas ce qu’affirme une étude menée par les chercheurs du CNRS, de l’hôpital Robert-Debré AP-HP, de l’EHESS, de l’ENS et de l’Inserm, publiée dans la revue Psychological Science.

Faites des gosses

Les scientifiques ont suivi 1000 enfants français à 2 ans, 3 ans et 5 ans et demi. Résultat, à tous les âges étudiés, les bambins étaient en retard d’environ deux mois par rapport aux autres enfants. Et ce aussi bien dans l’acquisition du langage qu’au niveau de la syntaxe ou des mots employés. "Les enfants ayant une grande sœur présentent un développement identique aux enfants n’ayant pas d’aîné (...) Seuls les grands frères impacteraient les capacités linguistiques de leurs cadets", explique un communiqué du CNRS. Ah oui, carrément.

Si vous avez un petit cousin qui parle comme un rappeur ou qui a du mal à s’exprimer alors qu’il s’apprête à quitter la maternelle, il faut peut-être vous poser des questions.

Paroles, paroles

Mais pourquoi les grands frères auraient une mauvaise influence sur les petits derniers ? Les auteurs de l’étude ne donnent pas de réelles explications mais plutôt des pistes de réflexion. Selon eux, les soeurs parleraient davantage avec leurs petits frères et soeurs. Comment ça, les filles sont des pipelettes ?

"Les soeurs aînées peuvent être plus prédisposées ou mieux formées à agir comme aidantes que les frères aînés ou bien tout simplement être des camarades de jeux plus bavardes ou mieux disposées”, peut-on lire dans le compte-rendu de l’enquête. C’est peut-être aussi parce qu’elles ont un certain instinct maternel et prennent plus à coeur l’éducation de leurs cadets.

"Un frère aîné peut être plus exigeant envers ses parents qu'une soeur aînée", précise le document en sous-entendant que celui-ci volerait un peu la vedette aux autres membres de la fratrie. Les plus petits en ligne de mire, évidemment. C’est toujours ceux qui prennent le plus cher, non ?