Eurovision 2024 : pourquoi la victoire de Nemo est tout simplement historique
C'est Nemo, jeune artiste suisse non binaire, qui est ressorti⋅e couronné⋅e de la dernière cérémonie de l'Eurovision. Une victoire pour tout un pan de la communauté LGBT.
Historique ! Oui, quoi qu'en disent les allergiques au fameux Concours ou les réacs, cette 68e édition de l'Eurovision organisée ce samedi 11 mai en Suède risque encore de faire parler dans les années à venir. Pour le négatif : controverses, contexte politique extrêmement tendu, défaite de la France malgré la performance a capella de Slimane, qui a fait pleurer dans les chaumières. Mais aussi, heureusement, pour tout le reste.
A savoir ? La victoire de Nemo, jeune artiste suisse non binaire, qui est ressorti⋅e couronné⋅e de cette cérémonie, récoltant 591 points, surpassant ainsi la Croatie et l'Ukraine. Avec sa chanson "The Code", et malgré d'intenses rivalités, l'interprète de 24 ans a su convaincre outre mesure, et galvaniser par la mise en scène spectaculaire de sa partition. Par-delà sa musique, entre opéra et rap, c'est aussi son look qui a détonné : car Nemo est apparu.e en jupette rose et collants, comme pour mieux bousculer les stéréotypes de genre.
La non-binarité, c'est quoi déjà ? Rien de bien compliqué : c'est le fait de refuser d'être catégorisé·e comme "homme" ou "femme" en revendiquant une identité non-fixe. C'est s'émanciper de la binarité des genres que la société nous impose. Généralement, les personnes non binaires emploient pour se désigner un pronom personnel : "iel", contraction de "il" et "elle". Car rappelons-le, le genre est avant tout une construction sociale.
Et l'Eurovision le démontre avec alégresse.
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