« Fêlés »,« La Prisonnière de Bordeaux », « Septembre peut attendre »… les films à voir (ou pas)
Une comédie sensible, l'histoire d'une amitié impossible et une fête de rupture... la rentrée sera aussi dans les salles de cinéma.
« Fêlés » de Christophe Duthuron (3/5)
Avec Pierre Richard, Bernard Le Coq, Charlotte de Turckheim...
D’abord souligner une information : notre journaliste Christophe Carrière est l’un des scénaristes de « Fêlés ». Aurait-on dit du mal du nouveau film de Christophe Duthuron s’il avait été mauvais ? Pas forcément. Seulement voilà : cette bande de « fêlés » nous a profondément touchés. À cause de Pierre Richard notamment, impeccable en dirigeant largué de l’association Arc-en-ciel, structure d’aide et d’accueil de personnes en difficulté avec la vie, qui doit se battre pour éviter l’expulsion de leurs locaux. Mais Pierre ne serait-il pas lui aussi un homme fracassé par la vie ?
Face à lui, Daniel, son pote, bien plus les pieds sur terre, interprété avec douceur par Bernard Le Coq, et une maire compréhensive (Charlotte de Turckheim), mais soumise aux lois de la politique. On s’attache surtout à cette bande de « fêlés » car ils sont aussi désemparés face à la violence du monde que face aux situations humaines les plus courantes. Ici, l’humain l’emporte sur la jalousie, la bêtise et l’arrogance, parce que Duthuron filme ses personnages avec empathie. Certes le film souffrira – hélas – d’une comparaison avec « Un p’tit truc en plus » d’Artus, mais ces fêlés méritent un même triomphe ! Benjamin Locoge
