Fabrice Luchini électrise le Festival du film d’Angoulême

Fabrice Luchini avant la diffusion de La Petite lors de la 16e édition du Festival du film d'Angoulême, mercredi 23 août 2023.  - Credit:YOHAN BONNET / AFP
Fabrice Luchini avant la diffusion de La Petite lors de la 16e édition du Festival du film d'Angoulême, mercredi 23 août 2023. - Credit:YOHAN BONNET / AFP

Dans La Petite, le nouveau film de Guillaume Nicloux, Fabrice Luchini campe Joseph, un sexagénaire tendre et obstiné qui s'est mis en tête de retrouver Rita, mère porteuse de l'enfant à naître de son fils homosexuel, mort dans le crash d'un avion. Porté par l'énergie du désespoir, il s'épuise à convaincre la jeune Flamande, enceinte jusqu'aux yeux et dont il a fini par retrouver la trace, de s'occuper de la petite (c'est une fille) : « Ce bébé m'intéresse et la maman qui le porte aussi. C'est ma petite-fille, c'est comme ça ! »

Mais Rita ne veut rien entendre, résolue à mettre le nourrisson « à l'adoption » dès qu'il aura poussé son premier cri. Il se vit grand-père, elle ne se considère que comme « un ventre », loué pour combler ses besoins d'argent. « Mon job, c'est de la porter, point barre. Ce n'est pas ma fille et elle n'a pas de parent. »

Les billets se sont arrachés

Présenté (hors compétition) mardi soir à l'ouverture du Festival du film d'Angoulême, ce joli film inspiré du roman de Fanny Chesnel, Le Berceau (Flammarion, 2019), dont la sortie est prévue le 20 septembre, était projeté simultanément dans onze salles de cinéma de la ville. C'est l'une des marques de fabrique de ce festival : y associer le public en lui permettant de voir des films, comme une cure de cinéma que l'on s'offrirait à la fin de l'été (plus de 50 000 spectateurs l'an dernier).

Tous les billets de La Petite ont été vendus en quelques heures, nouvelle preuve de l'incroyable popular [...] Lire la suite