Face au chemsex, les professionnels de santé sont démunis
Le chemsex consiste à consommer des produits psychotropes pour intensifier les actes sexuels. Les adeptes sont de plus en plus nombreux, mais les professionnels de santé, mal formés, peinent à faire face aux conséquences liées à cette pratique.
Le chemsex, contraction des termes anglais « chemicals » (produits chimiques) et « sex », consiste à consommer des drogues de synthèse comme la 3MMC ou encore du GHB pour décupler le plaisir sexuel, l'excitation ou l'endurance. Mais derrière cet usage récréatif se cachent des risques pour la santé.
Le chemsex peut entraîner une fatigue intense, exposer les utilisateurs à des overdoses et à des effets de déprime liés à la « descente » après la consommation de drogue. Chez ses adeptes les plus assidus, l'anxiété et la paranoïa viennent s’ajouter aux symptômes, et peu à peu la dépendance aux drogues s’installe.
« Les professionnels de santé ne sont pas formés »
Apparue dans les années 2000, cette pratique, essentiellement répandue dans la communauté homosexuelle, est en plein essor. Et les professionnels de santé constatent une hausse des prises en charge.
« Depuis cinq ans, il y a une explosion », alerte Fred Bladou, chargé de mission pour l'association de lutte contre le VIH et les hépatites virales Aides. « Les professionnels de santé ne sont pas formés et sensibilisés sur la prévention sexuelle et la réduction des risques liés à cette pratique, car c'est un phénomène nouveau et méconnu », explique-t-il.
Les mauvaises pratiques du chemsex constituent aujourd'hui « un problème de santé publique », assure ce quinquagénaire, qui travaille auprès des « chemsexeurs » depuis plus de dix ans. « Il faut former ces...
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