Face aux fusillades, ce comté américain met des armes de guerre à disposition des écoles

GREELEY, PENNSYLVANIA - OCTOBER 12: AR-15 rifles and other weapons are displayed on a table at a shooting range during the Rod of Iron Freedom Festival on October 12, 2019 in Greeley, Pennsylvania. The two-day event, which is organized by Kahr Arms/Tommy Gun Warehouse and Rod of Iron Ministries, has billed itself as a second amendment rally and celebration of freedom, faith and family. Numerous speakers, vendors and displays celebrated guns and gun culture in America.   Spencer Platt/Getty Images/AFP (Photo by SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)

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(Photo d’illustration de AR-15 rifles prise en Pennsylvanie en octobre 2019par SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA AFP)

ÉTATS-UNIS - Aux grands maux les grands moyens ? Aux États-Unis, le comté de Madison en Caroline du Nord a décidé de sortir littéralement l’artillerie lourde face aux fusillades dans les écoles qui endeuillent régulièrement le pays. Le système scolaire du comté a en effet décidé de placer des fusils AR-15 dans des coffres-forts d’urgence dans chacune de ses six écoles. Ceci dans le cadre d’un plan de sécurité renforcée à la suite de la tragique fusillade d’Uvalde, au Texas, qui a fait 21 morts le 24 mai dernier.

« Nous avons pu installer un fusil AR-15 et des coffres-forts dans toutes nos écoles du comté, a déclaré le shérif Buddy Harwood au journal Asheville Citizen-Times. Nous avons également des outils de brèche [comme des pieds-de-biche, NDLR] pour entrer dans ces coffres-forts. Nous avons des chargeurs supplémentaires avec des munitions dans ces coffres-forts »

Les outils de brèche doivent permettre à la police de défoncer les portes barricadées sans avoir à attendre l’arrivée des pompiers.

« Je ne veux pas avoir à courir jusqu’à la voiture pour prendre un AR-15 »

Buddy Harwood a déclaré qu’il voulait « s’assurer que ses adjoints sont préparés » en cas de fusillade dans une école. Une problématique particulièrement présente depuis qu’il a été établi que la police d’Uvalde n’avait pas été assez réactive pour empêcher la tuerie.

« Je ne veux pas avoir à courir jusqu’à la voiture pour prendre un AR-15, car c’est du temps perdu. J’espère que nous n’en aurons jamais besoin, mais je veux que mes gars soient aussi préparés que possible », a-t-il ajouté.

L’ajout d’armes semi-automatiques n’est qu’une partie des mesures de sécurité renforcées des écoles du comté de Madison. Parmi elles on trouve notamment l’ajout d’un système de bouton de panique dans chaque bâtiment et la mise en place d’un agent de liaison pour la sécurité du district scolaire.

Une réponse « horrible » face à la violence armée

Toutefois cette mesure extrême est loin de faire l’unanimité. Selon Allison Anderman, avocate principale et directrice de la politique locale au Giffords Law Center to Prevent Gun Violence, cette réponse à « l’épidémie unique de violence armée » du pays est « horrible ». « Là où il y a plus d’armes à feu, il y a plus de violence armée », a-t-elle justifié auprès de USA Today.

Idem pour Andy Pelosi, cofondateur et directeur exécutif de la campagne pour garder les armes hors des campus. D’une part il ne pense pas que cette initiative change réellement quoi que ce soit en cas d’attaque et d’autre part, il s’inquiète que des personnes non autorisées puissent avoir accès aux coffres-forts.

Pour lui, la solution se trouve surtout dans le contrôle des armes. « Nous devrions interdire les armes d’assaut de type militaire et les chargeurs de grande capacité. Une partie de cette discussion doit être, “où les jeunes qui commettent ces actes obtiennent-ils leurs armes ? » , répond-il à USA Today.

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