Vous faites des insomnies ? Un spécialiste explique pourquoi et comment tenir un agenda du sommeil
“Une insomnie est une plainte nocturne avec des répercussions diurnes”, indique le Dr Jonathan Taieb, médecin spécialiste du sommeil. Selon la classification du DSM-V (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) 15 et 20 % de la population française souffrirait d’insomnie. Mais les chiffres de Santé Publique France indiquent qu’entre 30 et 50% des adultes font état de troubles du sommeil.
L’insomnie peut prendre différentes formes : une insomnie d’endormissement (je mets une demi-heure à m’endormir le soir), une insomnie de maintien de sommeil (il y a plus d’une demi-heure de réveil au cours de la nuit), un réveil précoce (je me réveille une demi-heure avant l’heure de lever prévue). Des difficultés de sommeil qui altèrent la qualité de vie et sont à l’origine de troubles de l’attention et de la concentration, d’une fatigue. La privation chronique de sommeil engendrée par l'insomnie peut aussi avoir des répercussions cardiométaboliques et provoquer une somnolence la journée. L'impact dépasse donc largement le cadre des nuits.
“On parle d’insomnie chronique lorsque l’insomnie survient au moins 3 fois par semaine depuis au moins 3 mois”, précise le médecin. En l’absence de prise en charge, la personne perd confiance en son sommeil. Plus les nuits sont mauvaises, plus les pensées vont se développer, et plus elles vont se développer plus les nuits vont mal se passer. “Le patient accumule de mauvais comportements qui vont nourrir l’insomnie, c’est un cercle vicieux”, explique-t-il. (...)