Fanny Ardant pour « Les Rois de la piste » : « J'ai un côté mama »

Après avoir joué trois pièces de Thierry Klifa, elle a retrouvé le metteur en scène et scénariste pour un film solaire, féroce et drôle. « Les Rois de la piste » offre à l'actrice l'opportunité d'incarner une Ma Dalton formidable, qui embarque ses enfants dans ses petites magouilles. L'occasion de parler famille, morale, politique, mais aussi cinéma et littérature avec cette femme intense, espiègle et brillante, qui manie l'art de la conversation avec un appétit vorace.

Qu'appréciez-vous tant chez Thierry Klifa ?

J'aime son mélange de mélancolie et d'énergie, de fragilité et de passion. Et puis, c'est un homme d'une grande générosité, un travailleur qui s'enthousiasme et donne envie aux autres de le suivre. Il ne cherche pas le succès ou la rentabilité à tout prix. Or, pour moi, l'important, c'est que, au moment où l'on fait les choses, elles nous plaisent et que l'on y croie. Après, peu importe la sanction. Que sera sera…

Ce film irrévérencieux répondait-il à une envie de faire rire ?

En effet. Même si j'aime beaucoup cela, j'ai rarement joué des choses légères ou sur le ton de la comédie. Néanmoins, j'avance dans ma carrière comme dans une forêt, il y a des arbres devant lesquels j'ai envie de m'arrêter. Mais je n'ai pas de stratégie, je préfère faire confiance à la vie.

Qu'est-ce qui vous attirait dans le personnage de Rachel ?

C'est une irréductible, une marginale qui met de la passion dans ce qu'elle fait. Elle sait passer sous les radars, mais elle n'a pas peur de la castagne, n'est pas politiquement correcte et sa morale est ailleurs. C'est aussi un cerveau : Rachel a l'intelligence de son art et de la vie. Et puis le rapport qu'elle entretient avec ses enfants, incarnés par Mathieu Kassovitz et Nicolas Duvauchelle, mais aussi son petit-fils, joué par Ben Attal, me plaisait. Elle est cash, mais elle les aime d'un amour inconditionnel, envahissant.

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