Faut-il en finir avec les popstars adolescentes?
Depuis le 16 octobre, la gen Z pleure la perte de Liam Payne, multipliant les hommages envers l'ex-membre du groupe One Direction, décédé à seulement 31 ans. Pour l'industrie musicale, c'est aussi une claque. La voilà qui perd un énième musicien qui n'a pas supporté d'avoir été propulsé sur le devant de la scène dès le plus jeune âge –ce qui a eu un impact dévastateur sur sa santé mentale, notamment sur son rapport à l'alcool et aux drogues.
Malheureusement, il n'est pas un cas isolé. Amy Winehouse, Mac Miller et Avicii, comme tant d'autres, ont subi les dégâts d'une telle célébrité. Or, chaque fois qu'un artiste succombe à la pression, l'industrie musicale promet de changer. Cette fois-ci, doit-elle revoir pour de bon son fonctionnement? Interdire les popstars adolescentes? Instaurer des mesures préventives? La BBC s'est penchée sur la question.
Jeunes, énergiques, créatifs, les nouveaux talents sont soumis à un système capitaliste fortement incitatif où de nombreuses personnes ont beaucoup (d'argent) à gagner de leur succès naissant. Au début, c'est charmant, puis vient le désenchantement. Ces jeunes sont placés dans un monde d'adultes qu'ils ne sont pas prêts à affronter, mentalement ou physiquement, assure le psychologue Adi Jaffe. «J'ai travaillé avec des artistes qui ont un calendrier de 200 représentations par an, explique-t-il. Ils sont à bord de transports pratiquement tous les jours et n'ont pas d'environnement familial stable, ni de vie sociale.»
Liam Payne avait déjà évoqué la solitude qui mène à une dépendance à l'alcool, déclarant au micro du podcast The Diary of a CEO: «Bien que nous puissions faire tout ce que nous voulions, il semblait que nous étions toujours enfermés. Et qu'est-ce qu'il y a dans les chambres? Un mini-bar.» Or l'enfance et l'adolescence sont des périodes clés pour le bon développement du cerveau, ce qui signifie qu'il est plus…