Faut-il plaquer un partenaire qui ne partage pas ses convictions féministes ?
Faut-il quitter celui ou celle qui minimise ou méprise la libération de la parole et les enjeux féministes ? Un grand débat se déploie dans l'actualité d'affaires particulièrement glaçantes.
Jean-Luc Godard disait qu'on peut tout à fait se séparer si l'on ne partage pas la même opinion sur un film : cette situation serait un indéniable motif de divorce !
Mais en est-il de même considérant les convictions féministes ? Prise en compte de la parole des victimes de violences sexistes et sexuelles, des enjeux féministes, de l'écoute, de tous les bouleversements engendrés depuis 2017 par le mouvement #MeToo... Si tout cela divise au sein d'un couple, celui-ci peut-il durer ?
Ou le doit-il ?... Sur les réseaux sociaux, c'est désormais un grand débat. Les raisons sont limpides. Elles émanent d'abord des réactions de certaines internautes masculins à propos des très nombreuses accusations déployées depuis juillet dernier à l'encontre de l'Abbé Pierre, décédé en 2007. Au gré des paroles recueillies, il est fait mention de gestes déplacés, d'attouchements, d'agressions sexuelles, de viols.
Mais ce sont surtout les commentaires de certains à propos de "l'affaire de Mazan" ou "procès des viols de Mazan" qui font réagir. Pour rappel, Dominique Pelicot, actuellement au coeur d'un procès qui devrait faire date, est accusé d’avoir drogué son épouse Gisèle. Et ce, afin de la violer et la faire violer par des dizaines d’inconnus, alors que la victime était sous soumission chimique.
Ces hommes qui en grande partie sont jugés à l'heure actuelle, ont été directement "recrutés" sur le web. Et ce pendant près d'une décennie, de juillet 2011 à...
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