Les femmes sont-elles des morceaux de viande comme les autres ?

Les femmes sont-elles des morceaux de viande comme les autres ?

Je suis féministe et je mange de la viande. Pendant des années, je n’ai rien trouvé de paradoxal dans cette affirmation, manger un steak de bœuf ne m’empêchant pas de défendre l’égalité entre les hommes et les femmes, ainsi que leurs droits. Puis j’ai lu La politique sexuelle de la viande.Ce best-seller de la chercheuse américaine Carol J. Adams a été publié pour la première fois en 1990 et paraît demain chez Le passager clandestin, dans une édition révisée et augmentée par l’autrice, traduit en français par Danielle Petitclerc. Dans ce livre de près de 400 pages, sous-titré “Une théorie critique féministe végane“, Carol J. Adams explique que l’oppression des femmes et celle des animaux sont interdépendantes. Il y a 35 ans, elle écrit dans son introduction : “[...] je trouve consternant que le féminisme n’identifie pas les questions de genre profondément ancrées dans la consommation d’animaux. Mais cette incapacité reste éclairante. Là où je reconnais la participation du féminisme à la politique sexuelle de la viande, je vois du même coup la puissante emprise des textes de la viande sur chacun·e d’entre nous. Paradoxalement, le discours féministe reproduit ici le mode de pensée patriarcale.“ Son discours est clair, accessible, intersectionnel - ce qui le rend d’autant plus important - car elle traite aussi des politiques raciale et sociale de la viande. ll est impossible de le résumer en un épisode de La Pause Simone. Ici, je vous fais donc part de cette question qui (...)

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