Ces femmes qui veulent faire disparaître leur "resting bitch face", leurs traits de visage un peu durs au repos

Les complexes sont parfois tributaires des tendances. C'est le cas du "resting bitch face", qui pousse de plus en plus de femmes à se tourner vers la chirurgie plastique. Et les Kardashian n'y seraient (une fois de plus) pas pour rien..

Crédit Getty
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Lorsque vous souriez, vous avez un air avenant qui vous rend sympathique aux yeux du monde entier. Mais lorsque vous vous relâchez, on dit souvent que vous avez l'air blasée, pas heureuse voire un peu mauvaise ? Les anglo-saxons ont inventé un terme pour définir cette moue peu engageante : la “resting bitch face”, littéralement le visage de peste au repos.

Regard dur, bouche légèrement pincée et pommettes écrasées, notre visage n'est pas toujours des plus flatteurs lorsqu'il n'est pas souriant. Et il peut être sujet à quelques interprétations erronées, sources de malentendus en société. Après avoir travaillé sur le sujet, Abbe Macbeth, chercheuse en science comportementale du centre Noldus des technologies de l'information avance une explication : "Il y a des aspects de l'expression neutre du visage qui communiquent le mépris, autant pour le logiciel que pour nous : les yeux un peu plissés et un début de sourire au coin de la bouche qui n’en est pas vraiment un", a-t-elle expliqué au Washington Post.

A l'ère de l'hypercontrôle de l'image, difficile pour certaines d'accepter d'être perçues à tort comme grincheuses ou snobs. Alors, de plus en plus de femmes se tournent vers la chirurgie esthétique pour éradiquer ce qu'elles considèrent comme un problème. “Je reçois plusieurs demandes par semaine […] elles ont plus que doublé au cours de la dernière année”, a déclaré à ce sujet le chirurgien plastique David Shafer au quotidien The Sun. Le procédé est aussi simple que coûteux puisqu'il consiste en des séances d'injections de 10 à 20 minutes facturées entre 450 et 4500€ selon le nombre. Des interventions censées nous faire paraître plus agréables, dont l'efficacité annoncée est d'environ deux ans.

Ce soudain intérêt pour le visage au repos, le Dr David Shafer l'attribue en grande partie à l'engouement autour de la famille Kardashian. A cause de leur grand penchant pour les injections aux lèvres, cette dernière a selon lui “déplacé l'attention du public de la partie supérieure du visage, à la partie inférieure”. Les selfies jouent aussi un grand rôle dans l'affaire, selon le chirurgien plastique, en ce qu'ils obligent leur auteur à “regarder leur téléphone, ce qui accentue la ‘resting bitch face’”...