Cannes : Justine Triet remporte la Palme d'or pour « Anatomie d'une chute »

Justine Triet reçoit la Palme d'or pour son film Anatomie d'une chute.  - Credit:Daniel Cole/AP/SIPA / SIPA / Daniel Cole/AP/SIPA
Justine Triet reçoit la Palme d'or pour son film Anatomie d'une chute. - Credit:Daniel Cole/AP/SIPA / SIPA / Daniel Cole/AP/SIPA

La réalisatrice française Justine Triet a reçu samedi 27 mai la Palme d'or au Festival de Cannes pour son film Anatomie d'une chute. Elle est ainsi devenue la troisième réalisatrice sacrée de l'histoire du Festival. À 44 ans, la cinéaste succède à Jane Campion (La Leçon de piano, 1993) et à Julia Ducournau (Titane, 2021). Sur scène, elle a eu quelques mots au sujet de la réforme des retraites, dénonçant un mouvement social « nié de façon choquante ».

« Ce schéma de pouvoir dominateur, de plus en plus décomplexé, éclate dans plusieurs domaines », a-t-elle ajouté, estimant que le pouvoir cherchait aussi à « casser l'exception culturelle sans laquelle [elle] ne serai[t] pas là aujourd'hui ». Justine Triet accède au sommet du cinéma après quatre films, dont Sibyl, déjà sélectionné à Cannes, et autant de portraits de femmes.À LIRE AUSSICinéma : les juteux contrats signés au Festival de Cannes

Le Grand Prix pour Jonathan Glazer

Ce nouveau couronnement d'une jeune réalisatrice française témoigne aussi du succès des réalisations tricolores dans les festivals internationaux, avec le Lion d'or remis à Audrey Diwan en 2021 à Venise pour L'Événement et l'Ours d'or en février à Nicolas Philibert pour Sur l'Adamant. Le jury, présidé par Ruben Östlund et où siégeait également Julia Ducournau, a choisi un film qui raconte le procès d'une veuve (Sandra Hüller) accusée aux assises d'avoir tué son mari. L'occasion de disséquer les dynamiques de pouvoir au sein d'un couple d'art [...] Lire la suite