Ce film décrit par son actrice comme "un vrai viol" et "une humiliation" est encore projeté, et ça indigne

Elle s'appelait Maria Schneider. Alors que "Le dernier tango à Paris" s'apprête à être projeté à la Cinémathèque, des voix féministes se font entendre pour protester...

Le consentement violé, face caméra.

Le dernier tango à Paris est le film le plus connu du sulfureux cinéaste italien Bernardo Bertolucci. Mais ce n'est pas pour son atmosphère, sa photographie, où le jeu de Marlon Brando, qu'il hante les mémoires cinquante ans après sa sortie. Mais parce qu'il nous montre une agression sexuelle, une vraie :  pour rappel, alors que le cinéaste italien et la star hollywoodienne étaient tous deux dans la complicité, Maria Schneider, actrice phénoménale alors à ses prémices, a vu son consentement méprisé lors d'une scène impliquant une sodomie (simulée).

Lors de cette scène volontairement "choc", décidée au dernier moment par le metteur en scène afin de provoquer des réactions, l'acte sexuel subi par le personnage féminin s'accompagne d'une motte de beurre, en guise de lubrifiant. Or, le réalisateur n'avait pas prévenu l'actrice des gestes intimes que Marlon Brando devait faire en ce sens. Maria Schneider, très jeune à l'époque, n'était pas consciente du contenu précis de cette scène, et notamment des gestes relatifs à cette motte de beurre.

C'est donc une agression sexuelle, comme le relate sa cousine, Vanessa Schneider, dans son récit : "Tu t'appelais Maria Schneider". Un récit essentiel qu'on vous raconte dans cet article.

Et aujourd'hui, Le dernier tango à Paris s'apprête à être projeté à la Cinémathèque.

Ce dimanche 15 décembre à 20h, plus précisément. Fort logiquement, des voix féministes se...

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