Gad Elmaleh (« Lui-même ») : « Désormais, je m'aime, et c'est réciproque ! »

Gad Elmaleh porte un costume noir.

Son précédent spectacle, « D'ailleurs », a moins de trois ans. Mais, en réalisant avec succès un film intime, « Reste un peu », Gad Elmaleh a eu besoin de se confronter à nouveau à la scène pour se livrer davantage. Intitulé « Lui-même », son septième seul-en-scène nous permet de parler avec cet artiste à qui le public reste fidèle depuis près de trente ans. Sans oublier que ce jeune homme de 53 ans est comblé par l'arrivée de son premier petit-enfant. Discussion entre sincérité et second degré.

Comment est né Lui-même ?

L'idée m'est venue en me baladant dans les comedy clubs, où je testais chaque soir des sketchs aux côtés de la jeune génération de « standupers ». En succédant, sur scène, à Roman Frayssinet, j'ai compris que ma notoriété et mon savoir-faire ne suffiraient pas, car ils sont dépassés. Comme pour passer du tennis de McEnroe à celui de Nadal, il fallait trouver un nouveau rythme et être plus efficace. Pour cela, je devais véhiculer du sens, de l'acuité, et comme la créativité et la profondeur de Roman m'inspiraient, je lui ai demandé de m'aider à aiguiser mon regard.

Quels thèmes abordez-vous dans ce nouveau spectacle ?

Pour la première fois, je parle d'argent. C'est une notion qui engendre à la fois la peur et le rêve, l'envie et le dégoût. Je raconte comment on peut cacher le prix des choses à nos parents en fonction de l'éducation reçue. En France, il y a deux grands sujets tabous : l'argent et la religion. Le sexe n'en est plus un depuis longtemps. Quand les Américains le taisent ou l'abordent de manière assez trash, nous, nous sommes capables d'évoquer la chose sans ricaner, voire de manière assez sophistiquée. Mais moi, si j'en parle dans mon nouveau spectacle, c'est uniquement pour contredire ceux qui me disaient : « Ce qu'il y a de bien avec vous, c'est que l'on peut venir vous voir en famille, car vous ne parlez pas de sexe ! » [Rires.]

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