Gad Elmaleh s'exprime sur le conflit Hamas / Israël

Gad Elmaleh s'exprime sur le conflit Hamas / Israël

Gad Elmaleh a exposé posément, mais non sans émotion, son point de vue par rapport aux bombardements israéliens sur Gaza et la situation des otages israéliens.

« C'est une question d'humanité », dit Gad Elmaleh, qui avoue être « bouleversé », à la lecture des chiffres énoncés par Mouloud Achour sur les morts à Gaza et Rafah, en Israël et ceux qui sont toujours otages du Hamas. « C'est d'une tristesse infinie. Et l'on ne sait pas, comme tu l'as dit, si les otages sont encore en vie », répond-il à l'animateur qui lui demande quel est son ressenti.

Mais l'humoriste, très sérieux, rappelle « qu'il faut reparler du point de départ du 7 octobre, cette tragédie, des attaques barbares du 7 octobre ». Pour lui cette date est un « tournant ». « A partir de là, le monde a vrillé. On est ailleurs et c'est ce qui se passe aussi aujourd'hui », estime celui qui dit qu'il restera « toute sa vie traumatisé » par le massacre du 7 octobre.

Comment un être humain « quel que soit sa religion, juif, musulman, chrétien, ne peut-il pas être dévasté par ce qui s'est passé le 7 octobre et pleurer quand il voit ce qu'il se passe à Rafah », insiste-t-il, assurant que sa position non dogmatique lui a valu bien des critiques. « Moi, je le dis, je l'assume, je le dis haut et fort. C'est une question d'humanité, en fait. Avant tout. » Refusant d'entrer dans un débat sur les chiffres, il demande : « A partir de combien de morts d'enfants doit-on pleurer ? »

Il met ensuite en avant les éventuels pourparlers de cessez-le-feu en cours. « Aujourd'hui dans la rue en Israël, il y a des dizaines de milliers, des centaines de milliers de gens qui exhortent, qui prient pour que la proposition d'accord soit adoptée. On veut tous qu'il y ait un chemin, c'est dur à dire aujourd'hui, vers une possible paix », explique-il. Et, ajoute-t-il, « la voie la plus difficile c'est la paix ».

« Bizarrement, c'est celle qui nécessite le plus de courage, parce quand tu envoies un message de paix, tu te mets à dos les extrêmes des deux communautés », affirme-t-il en évoquant ses amis juifs et musulmans qui se « prennent des messages de haine » de la part de leur communauté respective quand ils défendent le camp de la paix.

Gad Elmaleh rend alors hommage à une femme « très inspirante », la documentariste Hanna Assouline et son association Les guerrières de la paix, où femmes musulmanes et juives se battent ensemble pour la paix. « C'est ça qu'on doit penser en France », estime-t-il.

« On ne peut pas refaire une deuxième guerre en France », assène-t-il en citant le discours de Yitzhak Rabin, quelques minutes avant son assassinat par un extrémiste religieux juif, en 1995. « La paix devrait être la plus grande aspiration du peuple juif », insiste-t-il.

Gad Elmaleh invite à « être ensemble, pour pleurer nos enfants ». Et, dit-il, il y a plusieurs façons d'être actif, et cela ne passe pas nécessairement par un exposition sur les réseaux sociaux.